St-Louis veut voir le Canadien reprendre le «momentum» de la série à Washington

Le Tricolore se retrouve à nouveau devant cette lourde tâche dans sa série de premier tour contre les Capitals de Washington. Il est toutefois important de ne pas regarder trop loin.

«Pour moi, dans les séries, tout est une question de "momentum", a insisté St-Louis. Nous devons aller chercher le "momentum" à Washington. Ça prend une victoire pour étirer la série. Puis, pouvons-nous garder le "momentum" pendant un autre match.

«Il ne faut pas se dire que nous devons gagner les trois prochains matchs. Nous devons aller chercher le "momentum". C'est tout.»

Le vétéran Brendan Gallagher voit les choses de la même façon que son entraîneur. Il croit aussi qu'une victoire du Canadien à Washington lors du cinquième match, mercredi, augmenterait la pression sur les Capitals.

«Je me souviens du défi mental qu'avait représenté le cinquième match, a dit Gallagher en revenant sur la série de 2021 face aux Maple Leafs. Ça avait été le match le plus difficile mentalement pour nous.

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«Vous devez éviter de regarder le portrait global. Nous étions allés à Toronto et avions gagné un match. Nous étions revenus au Centre Bell avec une confiance renouvelée. Nous avions semé le doute dans l'esprit des joueurs des Maple Leafs. C'est le message que nous devrons relayer à nos jeunes joueurs. L'objectif à court terme, c'est d'aller dans leur aréna et de gagner un match et c'est quelque chose que nous avons réussi à faire tout au long de la saison.»

La différence entre 2021 et 2025 vient peut-être du fait que les Maple Leafs avaient une confiance fragilisée par des échecs en séries éliminatoires lors des années précédentes. Les Capitals n'ont pas les mêmes stigmates.

Au contraire, le groupe sera gonflé à bloc après avoir transformé un retard de 2-1 au pointage après 40 minutes de jeu en victoire de 5-2 lors du quatrième match, dimanche au Centre Bell.

St-Louis et ses joueurs étaient frustrés après la rencontre – autant en raison de la tournure des événements que par des décisions parfois douteuses des arbitres.

Environ 15 heures plus tard, St-Louis arrivait un peu mieux à exprimer ses émotions.

«C'était encore frais et émotionnel. L'équipe a bien joué et nous nous sommes retrouvés du mauvais bord. Nous avions des gars qui étaient allés à la guerre et qui en sont ressortis avec des bobos. Comme entraîneur, c'est plate à voir», a affirmé St-Louis, lundi. 

«Quand vous vous levez aujourd'hui, les émotions reviennent à la bonne place. Je suis content avec la manière dont nous poussons les Capitals, comment nous jouons contre eux. Il faut continuer à avoir les bonnes intentions, la bonne attitude pour prolonger la série.»

St-Louis n'a pas offert de mise à jour sur l'état de santé du défenseur Alexandre Carrier. Ce dernier a été victime d'une violente mise en échec de Tom Wilson en troisième période. Quelques secondes plus tard, les Capitals créaient l'égalité 2-2.

Josh Anderson a échangé quelques mots avec Wilson après la mise en échec, mais n'a pas engagé le combat pour défendre son coéquipier. Questionné sur la situation après la rencontre, Wilson a dit qu'il était «fatigué» et en fin de présence sur la glace. Anderson n'a toujours pas rencontré les médias depuis l'incident.

Gallagher a cependant affirmé que son groupe avait réagi de la bonne façon, dans les circonstances.

«Nous menions par un but en troisième période. Je pense qu'Andi a agi de la bonne façon, a dit Gallagher au sujet de la décision d'Anderson de ne pas s'en prendre à Wilson. Ils ont ensuite joué un peu de chance et la rondelle a terminé au fond de notre but. Ce sont des circonstances qui ont peu de chances de se reproduire. Ce n'est pas quelque chose dont nous devons parler. 'Andi' a fait la bonne chose et nous tournons la page.»

Le Canadien se consolera néanmoins en se disant qu'il a fait preuve de résilience tout au long de la saison. L'équipe a déjoué les pronostics en se qualifiant pour les séries. Elle a réussi plusieurs remontées en troisième période pour engranger de précieux points.

Dimanche, le Canadien a gagné la bataille des unités spéciales, marquant deux fois en avantage numérique et écoulant avec succès cinq infériorités numériques. Mercredi, il devra toutefois réussir à avoir plus de succès à cinq contre cinq, même si l'entraîneur-chef Spencer Carbery aura l'avantage du dernier changement et pourra opposer le trio de Nick Suzuki à celui de Pierre-Luc Dubois.

«Ils sont à leur meilleur quand ils peuvent appliquer un bon échec avant et nous sommes à notre meilleur quand nous brisons leur structure et que nous pouvons appliquer notre échec avant, a mentionné Gallagher. C'est assez facile de voir qui contrôle le match. Ça revient à qui crée des revirements ou provoque des erreurs. Les unités spéciales ont aussi joué un rôle important dans la série. Ce sont deux éléments où nous devrons briller.»

S'il y parvient, le Canadien offrira un autre match au Centre Bell à ses partisans, vendredi. Sinon, il sera le temps du bilan.