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Le Parti libéral du Québec (PLQ) s'est engagé lundi à accueillir 70 000 immigrants en 2023 s'il prend le pouvoir, comme cela a été le cas en 2022. Il s'agit du double du plan du Parti québécois (PQ), qui veut réduire le seuil à 35 000 immigrants.
Le Parti libéral du Québec (PLQ) s'est engagé lundi à accueillir 70 000 immigrants en 2023 s'il prend le pouvoir, comme cela a été le cas en 2022. Il s'agit du double du plan du Parti québécois (PQ), qui veut réduire le seuil à 35 000 immigrants.
Le PLQ veut ainsi résorber en partie la rareté de la main-d'oeuvre, tandis qu'au PQ, on croit qu'une telle mesure n'est pas efficace.
«Lorsqu'on regarde la situation par rapport à la pénurie de main-d'oeuvre, on s'en va dans un mur», a lancé la cheffe du PLQ, Dominique Anglade, en point de presse lundi à Trois-Rivières.
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Mme Anglade avance qu'il y a environ 185 000 chômeurs au Québec, mais qu'il y a environ 270 000 emplois vacants au Québec ce qui cause différents problèmes notamment dans l'offre de service en santé et en éducation, mais aussi dans les entreprises québécoises.
«Ignorer la situation dans laquelle on se trouve, c‘est de se mettre la tête dans le sable. Quand j'entends François Legault dire que la pénurie de main d’œuvre est une bonne nouvelle, non, la pénurie de main d'oeuvre, n'est pas une bonne nouvelle, il y a des conséquences à tout ça», exprime Mme Anglade.
Alors pour répondre aux besoins de nos régions en immigration, on va travailler avec elles pour déterminer le seuil et la capacité d'accueil.
— Dominique Anglade (@DomAnglade) September 5, 2022
Au @LiberalQuebec, on va mettre nos régions aux commandes. #Qc2022
Un gouvernement Anglade signerait des ententes avec chacune des régions pour répartir les nouveaux arrivants selon les besoins en main-d'oeuvre.
«On veut que les régions soient aux commandes. On veut déterminer avec les régions de nombre d'immigrants que l'on souhaite accueillir année après année et être collé à la réalité des régions», précise la cheffe du PLQ.
Récemment, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) demandait aux partis politiques du Québec de s’engager à relever les seuils d’immigration s’ils sont portés au pouvoir le 3 octobre. Le président Michel Leblanc affirmait le mois dernier que les entreprises de la grande région de Montréal ont du mal à trouver des travailleurs, ce qui les oblige à payer des salaires plus élevés, à laisser de côté des contrats ou à réduire la qualité des services qu’elles offrent.
La chambre de commerce a exhorté les partis en lice pour former le prochain gouvernement à s’engager à relever les seuils d’immigration à au moins 64 000 personnes par an pour aider à pourvoir ce qu’elle a qualifié de plus de 220 000 emplois vacants dans la province. Les groupes d’affaires du Québec réclament depuis des années des objectifs d’immigration plus élevés.
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Du côté de Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ), l'objectif d'immigration est encore plus élevé alors que l'organisation estimait à la fin du mois de juillet que les principaux partis politiques devraient s'engager à relever les seuils d'immigration annuels à 90 000 personnes au Québec.
Les effets de la rareté de main-d'œuvre ne sont pas aussi visibles dans les usines que dans les commerces ouverts à tous, mais ses conséquences sont bien réelles pour les manufacturiers, prévenait alors la présidente-directrice générale de MEQ, Véronique Proulx.
«Souvent, le manufacturier, ça doit fonctionner 24 heures sur 24, sept jours sur sept, souligne-t-elle en entrevue. On ne peut pas arrêter une ligne de production comme ça nous plaît ou parce qu'on n'a pas les travailleurs. Ça met beaucoup, beaucoup de pression sur le manufacturier.»
La cible proposée par le MEQ est supérieure aux chiffres évoqués par la Coalition avenir Québec (CAQ) et le Parti libéral du Québec (PLQ).
Avec des informations de La Presse canadienne