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«Nous ne pouvons tolérer aucune forme de milice armée.»
Le ministre turc des Affaires étrangères a déclaré samedi que son pays reconsidérerait sa présence militaire dans le nord-est de la Syrie si les nouveaux dirigeants du pays éliminaient un groupe kurde désigné comme organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'Union européenne.
Hakan Fidan s'est exprimé lors de la Conférence de Munich sur la sécurité aux côtés du ministre syrien des Affaires étrangères Asaad al-Shaibani, qui n'a pas commenté ces propos. M. Fidan a déjà exprimé cette position auparavant.
Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) mène une insurrection contre la Turquie depuis des décennies dans le but d'obtenir une plus grande autonomie pour les Kurdes.
«Nous ne pouvons tolérer aucune forme de milice armée», a maintenu M. Fidan. Il a demandé à ce que ces groupes soient intégrés «dans une armée nationale» en Syrie, notant que les nouveaux dirigeants du pays ont été réceptifs à cette idée.
M. Shaibani s’est prononcé en faveur du désarmement de toutes les factions qui ne sont pas affiliées à l'État et de l’inclusion des Kurdes au sein du gouvernement.
La présence des forces soutenues par la Turquie dans le nord-est de la Syrie a considérablement augmenté depuis que des groupes insurgés ont renversé l’ancien président Bachar al-Assad à la fin de l’année dernière. Ces forces ont majoritairement pris pour cible les forces kurdes.
La Turquie considère les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance militaire kurde soutenue par les États-Unis en Syrie, comme une extension du PKK. Cela a conduit à des confrontations militaires continues entre les forces soutenues par la Turquie et les FDS dans le nord de la Syrie.
Alors que la plupart des groupes insurgés ont accepté d’intégrer la nouvelle armée syrienne, les FDS ont refusé.
«Les Kurdes font partie de la nation syrienne, mais ils ne peuvent pas avoir leur propre armée, car cela va à l’encontre de notre unité», a soutenu un autre intervenant du panel de samedi; Hind Kabawat du Centre pour les religions mondiales, la diplomatie et la résolution des conflits.