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Après trois éditions du Dépistafest, le festival de dépistage des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), vise dorénavant à mettre l’accent sur l’accès aux services de dépistage.
«On s'est rendu compte que le message passait, mais pour vraiment être capable d'avoir un impact collectif et changer la donne pour les chaînes de transmission, il fallait vraiment qu'on facilite l'accès pour que les gens aillent se faire dépister sans barrières», note Morag Bosom, chercheuse et conceptrice sexologique au Club Sexu, une plateforme web qui se spécialise en sexualité.
Si l’accès n’est pas nécessairement difficile, certaines perceptions liées au dépistage des ITSS continuent de freiner certaines personnes à prendre action. «On a l'impression que ça va être gênant [...]. Il y a une perception aussi que ça va faire mal ou qu'on ne sait tout simplement pas par où commencer» poursuit-elle.
Le Club Sexu a d’ailleurs créé un outil de recherche pour trouver les meilleures ressources de dépistage à proximité de soi à travers le Québec.
Le Dépistafest, qui se tient du 2 au 16 juin, vise notamment à sensibiliser les jeunes adultes à l’importance du dépistage des ITSS et faciliter leur processus de prise de rendez-vous dans huit régions.
La chlamydia et la gonorrhée continuent d’être en tête de liste des ITSS chez les jeunes adultes. Selon le gouvernement du Canada, 104 426 cas de chlamydia ont été déclarés à travers le Canada en 2021.
«On a des cas qui ont été élevés également de syphilis. Ce n’est pas nécessairement les plus hauts taux, mais c'est définitivement une hausse à laquelle on fait attention», explique Mme Bosom.
À travers le monde, le nombre de cas a augmenté de plus d'un million pour atteindre un total de 8 millions, indique un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans les Amériques, les nouveaux cas de syphilis chez les adultes de 15 à 49 ans ont augmenté de 30 % entre 2020 et 2022.
Cette dernière rappelle qu’il est important de se faire dépister de façon routinière et pas seulement préventive. «La plupart du temps les ITSS n’ont pas de symptômes. On ne peut pas attendre en fait de croire qu'on aurait peut-être une ITSS pour aller faire dépister», souligne-t-elle.