Début du contenu principal.
Le syndicat lance un ultimatum à l'employeur.
Les employés des deux succursales Renaud-Bray de Québec menacent de déclencher une grève générale illimitée.
Le syndicat lance un ultimatum à l'employeur. «Si aucune nouvelle proposition sérieuse n’est déposée par la partie patronale d’ici demain, le syndicat exercera son mandat de grève générale illimitée à compter de vendredi», était-il écrit dans un communiqué du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN diffusé mercredi.
Les librairies concernées sont celle du Laurier Québec et des Galeries de la Capitale.
Selon le syndicat, les négociateurs de Renaud-Bray se sont présentés devant les conciliateurs mardi, sans nouveau mandat. «Pour une quatrième fois après s’être fait reconnaître coupable de négociation de mauvaise foi en juillet dernier, Renaud-Bray s’est présenté devant les conciliatrices du ministère du Travail sans nouveau mandat, provoquant la rupture des pourparlers», avance le syndicat.
À la fin novembre, la CSN a déposé une requête auprès du Tribunal administratif du travail (TAT) reprochant à Renaud-Bray d'avoir utilisé des briseurs de grève lors des journées de grève exercées par les employés des succursales de la région de Québec. Ce stratagème est interdit par l’article 109.1 du Code du travail relatif aux briseurs de grève, fait valoir l'organisation syndicale.
Les 60 employés des succursales de Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale exerçaient une deuxième journée de grève consécutive le 28 novembre dernier. Ils avaient également débrayé les 22 et 23 novembre. Voilà qu'une autre journée du genre risque de s'ajouter.
La convention collective des employés est échue depuis le 31 décembre 2023. La CSN affirme que depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Le 13 novembre dernier, les salariés ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.
Les salaires sont au cœur de la négociation actuelle. La CSN fait valoir que la vaste majorité des employés ne gagnent que 15 cents au-dessus du salaire minimum.
La partie syndicale réclame que le salaire d'embauche soit fixé à 1,15 $ au-dessus du salaire minimum pour les commis ainsi qu’à 1,40 $ de plus pour les libraires. Elle réclame aussi une progression salariale en fonction des années de service.
En août dernier, à la suite d'une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait à l’employeur ses nombreuses communications envoyées aux salariés «pour discréditer le syndicat», tout comme son attitude «intransigeante» à la table de négociation.
Avec de l'information de Jennifer Gravel et la collaboration de Guillaume Théroux pour Noovo Info.