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Le chef caquiste François Legault a dit qu'il faudra aller vers les projets et les technologies les plus efficaces pour réduire les GES.
Les industries de l'acier et de l'aluminium devront faire un effort supplémentaire dans la réduction des gaz à effet de serre (GES) au Québec d'ici à 2030, a laissé entendre dimanche le chef caquiste François Legault.
«Je veux qu'on aille plus vite' dans la réduction des émissions de GES industrielles», a-t-il dit en conférence de presse à L'Assomption.
Interrogé sur les mesures manquantes dans son plan de réduction des gaz à effet de serre, il a alors qualifié ces secteurs de «gourmands».
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Les transports et l'industrie sont les principaux émetteurs de GES au Québec.
Depuis le début de la campagne électorale, le chef caquiste s'emploie à discréditer les plans de réduction de GES de ses adversaires, mais son plan de réduire les GES de 37,5 % par rapport au niveau de 1990 pour 2030 comporte lui-même des failles: il manque en fait plus de la moitié des mesures pour y arriver.
Appelé à préciser quelles seront les mesures supplémentaires qui devront être ajoutées à son plan, M. Legault a évoqué deux exemples.
«On discute avec de grandes entreprises au Québec pour fabriquer de l'aluminium vert et de l'acier vert», a-t-il affirmé, c'est-à-dire avec des procédés qui émettent peu ou pas de GES.
«(Ces secteurs) sont gourmands sur l'aide (financière demandée à Québec) et sur les quantités d'électricité demandées», a poursuivi le chef caquiste. Il a ensuite fait allusion aux exigences et conditions qu'il fixerait.
«Il faut être capable, selon l'évolution des technologies, d'aller vers les projets les plus efficaces pour réduire les GES.»
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Le Québec émettait 84,3 mégatonnes de GES en 2019 et doit arriver à 53,6 mégatonnes en 2030.
Le plan caquiste n'inclut que 42 % des mesures pour arriver à son objectif de 2030. Concrètement, il cible une baisse totale de 29 mégatonnes, mais prévoit des mesures pour seulement 12 mégatonnes.
De ces 29 mégatonnes, la part de réduction des entreprises du Québec est estimée à 15 mégatonnes.
Si elles n'y arrivent pas, elles ne pourront pas acheter des droits d'émission de GES au Québec, puisqu'ils sont plafonnés à un nombre limité.
Les entreprises devront donc se tourner vers le partenaire du Québec dans la `bourse du carbone', l'État de Californie, qui leur en vendra à gros prix.
Selon une projection validée par le professeur Pierre-Olivier Pineau des HEC Montréal, en fonction d'un prix plafond estimé à plus de 150 $ la tonne, il en coûterait ainsi pas moins de 16,2 milliards $ sur 10 ans aux entreprises d'ici. Au prix plancher, la facture s'élèverait quand même à 4,3 milliards $.