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Nouveau rebondissement dans ce dossier judiciaire...
Le Dr Stephan Probst, médecin spécialiste qui a été reconnu coupable d'agressions sexuelles avec sa conjointe contre une femme qu'ils avaient rencontrée en ligne, fait face à de nouvelles accusations concernant sept autres victimes alléguées.
Le médecin a comparu jeudi au palais de justice de Montréal pour des accusations d'agressions sexuelles et pour avoir administré ou tenté de faire prendre de la drogue, matière stupéfiante ou soporifique aux victimes alléguées.
Voyez le reportage de Marie-Michelle Lauzon dans la vidéo ci-haut.
Selon la dénonciation, les nombreuses agressions sexuelles alléguées se seraient étalées sur près de 20 ans, entre 2003 et 2020.
«On a la chance de vivre dans une société où, peu importe son statut social ou professionnel, s’il y a des victimes qui se présentent et racontent des infractions et que le poursuivant juge pouvoir se décharger de son fardeau, il va y avoir des accusations», explique Me Delphine Mauger, procureure de la couronne.
Le Dr Stephan Probst a été accusé d’avoir agressé sexuellement une victime, mais les enquêteurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) n’ont toujours pas réussi à identifier cette victime.
«S’il y a eu une infraction qui a été désignée avec une personne non identifiable, c’est peut-être qu’on n’est pas capable de prouver l’identité de cette personne. Par contre, si on accuse, c’est qu’on pense pouvoir nous décharger de notre fardeau de preuve par rapport à cette infraction-là», rapporte Me Mauger.
L’enquête sur mise en liberté de l’accusé aura lieu le 20 mars prochain. La Couronne s’opposera à ce qu’il soit libéré et d’ici là, le médecin déchu restera donc détenu.
Rappelons que l'été dernier, le Dr Probst et Wendy Devera avaient été reconnus coupables d'avoir agressé sexuellement en groupe une jeune artiste. Ils pouvaient être condamnés à une longue peine de prison, en plus d’être fichés comme délinquants sexuels.
Les faits remontent à l’été 2020. À ce moment, la victime souhaitait vivre une nouvelle expérience sexuelle avec une femme. Elle aurait donc fait la connaissance de Wendy Devera sur une application de rencontre.
Wendy Devera l’avait invitée dans un luxueux appartement d’un de ses amis dans le Vieux-Montréal. L’ami en question, le Dr Stephan Probst, était présent lors de la rencontre. Selon son récit, la plaignante affirmait avoir été droguée à son insu. Elle a dit qu’à un certain moment elle s’est sentie bizarre, elle avait des bouffées de chaleur, elle perdait l’équilibre et ses jambes ne répondaient plus à son cerveau.
Selon la juge Suzanne Costom, l'homme de 46 ans et la femme de 30 ans avaient fait preuve soit d'«aveuglement volontaire» ou d'«insouciance» par l'absence de consentement de la victime.
«Il faut faire très attention. Il faut prendre des mesures pour s'assurer du consentement d'une personne pour chaque acte sexuel et au moment de l'acte sexuel», avait rappelé la procureure au dossier, Me Delphine Mauger. «Il ne faut pas tenir pour acquis qu'il y a un consentement implicite parce qu'il n'y en a pas dans le droit canadien.»
Avec des informations de Marie-Pier Boucher pour Noovo Info