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Cela crée une véritable pression pour les chefs des partis, qui doivent convaincre les Canadiens.
Le président américain Donald Trump s'impose comme l'enjeu central des élections fédérales canadiennes en cours.
«Les Canadiens sont complètement fascinés par Donald Trump et par ses relations avec lui», a affirmé le sondeur officiel de CTV et directeur de Nanos Research, Nik Nanos.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Dans un sondage réalisé exclusivement pour CTV News, Nanos Research a été le premier à publier des résultats montrant que Trump, et la manière dont les dirigeants des partis fédéraux vont le gérer, est une préoccupation majeure pour les électeurs canadiens.
Nanos Research a été le premier à publier des résultats montrant que Trump, et la manière dont les dirigeants des partis fédéraux vont le gérer, est une préoccupation majeure pour les électeurs canadiens.
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Ce sont 36% des répondants qui estiment que Trump est l’enjeu le plus important pour influencer leur vote. L'économie suit de près, avec 29%.
Les chefs de parti se disputent le contrôle du message pendant toute campagne électorale. Mais les menaces de droits de douane, les préoccupations en matière de souveraineté et le stress général suscité par ce qui se passe au sud de la frontière signifient que Trump pourrait être aux commandes pendant cette campagne. Selon Nik Nanos, cela crée une véritable pression, les dirigeants devant répondre quotidiennement aux commentaires de Trump et tenter de convaincre les Canadiens qu'ils sont les mieux placés pour gérer cette relation.
Les enjeux sont élevés.
«Si vous vous trompez dans votre réponse à Donald Trump, ou à ce que vous pensez qu'il vient de dire, cela pourrait être complètement dévastateur pour un chef de parti fédéral», a prévenu M. Nanos.
La campagne n'en est qu'à ses débuts, mais les chefs de parti ont déjà répondu à des questions sur Trump à presque chaque occasion.
«Trump veut nous briser pour que l'Amérique puisse nous posséder. Nous ne le laisserons pas faire», a lancé le chef du Parti libéral, Mark Carney, lors d'un arrêt de campagne lundi à Gander, Terre-Neuve-et-Labrador.
«Dans le combat contre Donald Trump, qui pensez-vous qui fera passer votre famille en premier? Qui fera passer les travailleurs en premier? », a demandé le chef du Nouveau Parti démocratique, Jagmeet Singh, lors d'un événement de pré-campagne à Hamilton la semaine dernière. «Ce sera nous.»
Pendant ce temps, le chef conservateur Pierre Poilievre a soutenu que Trump devait «cesser ses menaces injustifiées».
« La seule façon d’y parvenir est de rejeter un quatrième mandat libéral et d’élire un nouveau gouvernement conservateur qui met le Canada en priorité», a-t-il affirmé lors d’un événement à Brampton, en Ontario.
Selon la psychologue politique Amanda Bittner, c'est une période émotionnelle pour les électeurs, avec tant d'incertitude.
«Nous avons vu la peur des droits de douane, la peur de devenir le 51e État. La peur de devoir, vous savez, enfiler soudainement un gilet pare-balles et partir en guerre? Soudain, le nationalisme augmente», a déclaré Amanda Bittner, de l'Université Memorial.
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Elle affirme que les électeurs canadiens cherchent des solutions aux problèmes, ainsi que la personne la mieux placée pour gérer les relations avec l'administration Trump.
Selon la psychologue politique, l'incertitude pourrait se traduire par une augmentation de la participation aux élections. Les gens sont plus enclins à voter lorsque quelque chose est en jeu.
«Les partis vont en quelque sorte prendre un bon départ à un certain niveau. Ils n'auront pas à rappeler aux électeurs qu'ils existent.»