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La ministre Pascale Déry a publié sa lettre officielle envoyée récemment aux recteurs de l'Université Bishop's, de l'Université Concordia et de l'Université McGill sur X.
Le gouvernement du Québec a accepté de revoir son augmentation des frais de scolarité des étudiants canadiens provenant des autres provinces, qui veulent fréquenter les universités anglophones. Ils devront payer 12 000 $ par année, au lieu de 17 000 $ comme avait-on annoncé initialement.
La ministre de l'Enseignement supérieur, Pascale Déry, a publié sa lettre officielle envoyée récemment aux recteurs de l'Université Bishop's, de l'Université Concordia et de l'Université McGill sur X.
2/3 Ainsi, nous croyons que ces ajustements permettront à l’ensemble du réseau universitaire de jouer pleinement son rôle dans la protection, la promotion et la valorisation de la langue française au Québec.
— Pascale Déry (@PascaleDery) December 14, 2023
La ministre de l'Enseignement supérieur, Pascale Déry, était de passage au bu
À la suite d'une rencontre tenue le 27 novembre dernier, le gouvernement et les universités anglophones se sont entendus à revoir la hausse des frais de scolarité et de franciser une partie des étudiants anglophones.
Le gouvernement invite notamment les universités anglophones du Québec à faire des efforts pour développer les compétences en français et modifier leurs politiques linguistiques «afin d’inclure clairement leur engagement à cet égard».
Aussi, on leur demande qu'à partir de l'année universitaire 2025-2026, 80% des nouveaux inscrits non québécois dans un programme d'études anglophone devront atteindre «le niveau 5 à l'oral, selon l'Échelle québécoise des niveaux de compétence en français au terme de leur programme de grade de premier cycle», a-t-on ajouté.
«Je pense qu'il est important de comprendre que pour 80 % des personnes qui viennent de l'extérieur du Québec, atteindre le niveau 6 en français est complètement irréaliste. Cela n'a aucun sens», avait commenté le premier vice-principal exécutif adjoint de l'Université McGill, Fabrice Labeau, dans une entrevue à CTV News.
Les droits de scolarité appliqués aux cours de français crédités devront être facturés à l'ensemble des étudiants au tarif québécois.
«Toutefois, une partie du financement pour les étudiants non québécois sera assujettie à l’évaluation et au développement des compétences en français par les établissements», précise-t-on dans la lettre.
L'Université McGill craint que l'exigence de francisation soit une menace encore plus grande pour l'université que l'augmentation des frais de scolarité annoncée par le Québec le 13 octobre. Il est difficile de prédire l'impact sur les résultats des universités anglophones, avait mentionné M. Labeau à CTV News, mais il est certain que «l'annonce d'une telle mesure serait catastrophique en termes d'impact sur des universités comme McGill».
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Des exceptions ont été prévues pour l'Université Bishop's de Sherbrooke en raison de sa «situation démographique et linguistique dans la région de l’Estrie étant distincte de celle de la grande région de Montréal».
L'établissement pourrait accueillir «un nombre fixe d'étudiants CNRQ au tarif actuel», soit 825 étudiants canadiens non résidents du Québec payeront 9000$ par année «à terme». Par contre, ils devront franciser 80% des nouveaux étudiants non québécois faisant un programme d'études anglophone, mais «son financement ne sera pas conditionnel à l'atteinte de cette cible».
Voyez l'entrevue avec le principal et vice-recteur de l'Université Bishop's, Sébastien Lebel-Grenier, au bulletin Noovo Info Estrie.
Québec voulait doubler les frais de scolarité des étudiants canadiens non québécois, passant de 8 992 $ à 17 000 $. D'ailleurs, le gouvernement a confirmé également l'augmentation des frais de scolarité pour les étudiants étrangers allant jusqu'à 20 000 $.
«Le gouvernement du Québec estime qu'il est primordial de rééquilibrer les revenus en provenance des étudiants internationaux afin de permettre aux universités francophones de poursuivre leur croissance et de maintenir les plus hauts standards d'excellence», a ajouté la ministre Déry dans sa lettre.
Ces nouveaux frais de scolarité entreront en vigueur à partir de l'année universitaire 2024-2025. Le gouvernement du Québec publiera la nouvelle grille tarifaire «dans les plus brefs délais» après son adoption.
Avec les informations de CTV News