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Santé

Variole simienne: 132 cas confirmés au Québec, la vaccination sera élargie

Le Québec compte au moins 132 cas de variole simienne et de nouveaux cas sont répertoriés tous les jours, ont indiqué conjointement le directeur par intérim le Dr Luc Boileau et la Dre Mylène Drouin mardi.

/ Noovo Info

Le Québec compte au moins 132 cas de variole simienne et de nouveaux cas sont répertoriés tous les jours, ont indiqué conjointement le directeur par intérim le Dr Luc Boileau et la Dre Mylène Drouin mardi.

À ce jour, au moins 3000 doses sur une possibilité de 40 000 ont été administrées, a-t-on confirmé lors d'une mêlée de presse. La vaccination sera disponible à la grandeur de la province d'ici «quelques jours», a confirmé le Dr Boileau. Quelques cliniques sans rendez-vous ont pignon sur rue à Montréal actuellement, mais le docteur Boileau a indiqué que des cliniques de vaccination ouvriront bientôt en dehors de Montréal.

Il suffit de se rendre sur le portail Clic Santé pour savoir où sont situées ces cliniques.

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Québec a commencé à offrir un vaccin à la fin mai. Il était réservé aux personnes ayant eu des contacts avec des personnes infectées par le virus, mais dorénavant, il sera offert aux «hommes qui comptent se rendre à Montréal pour avoir des relations sexuelles avec d'autres hommes», la  communauté la plus représentée chez les personnes infectées.

Des 132 cas, 126 ont été confirmés dans la région de Montréal, qui demeure «l'épicentre» de la contamination en Amérique.

«On commence à comprendre un peu plus les modes de transmission», a expliqué Dre Drouin. La variole du singe ne se propage généralement pas facilement entre les personnes. C'est par des contacts «contacts intimes prolongés, avec la peau ou des objets comme des draps ou des vêtements» que le virus se transmet, a-t-on expliqué. 

La santé publique estime qu'un évènement «super propagateur» survenu au début du mois de mai est à l'origine des éclosions actuelles à Montréal. 

L'OMS convoquera un comité d'urgence

La propagation du virus préoccupe l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui convoquera un comité d'urgence d'experts pour déterminer si cette épidémie croissante doit être considérée comme une urgence sanitaire mondiale.

C'est ce qu'a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, mardi en précisant qu'il avait décidé de convoquer le comité d'urgence le 23 juin parce que le virus a montré un comportement récent `inhabituel' en se propageant dans des pays bien au-delà des régions d'Afrique où il est endémique.

Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré que plus de 1600 cas et près de 1500 cas suspects ont été signalés cette année dans 39 pays, dont sept où la variole simienne est signalée depuis des années. Au total, 72 décès ont été rapportés, mais aucun dans les pays nouvellement touchés, qui comprennent la Grande-Bretagne, le Canada, l'Italie, la Pologne, l'Espagne et les États-Unis.

Déclarer la variole simienne comme une urgence sanitaire internationale lui donnerait la même désignation que la pandémie de COVID-19 et signifierait que l'OMS considère cette maladie normalement rare comme une menace permanente pour les pays du monde entier.

L'agence de santé des Nations unies ne recommande pas la vaccination de masse, mais conseille l'utilisation «judicieuse» des vaccins. L'OMS a déclaré que le contrôle de la maladie repose principalement sur des mesures telles que la surveillance, le suivi des cas et l'isolement des patients.

Le mois dernier, un conseiller de l'OMS a déclaré que l'épidémie en Europe et au-delà s'était probablement propagée par des relations sexuelles lors de deux fêtes récentes en Espagne et en Belgique.

La COVID-19 encore là 

Le Dr Boileau a réitéré que la COVID-19 est toujours présente au Québec et appelle à la prudence dans les prochains jours. La santé publique constate dernièrement une hausse des cas et «des variations qui s'installent». Il a pris soin de préciser qu'il ne s'agissait pas d'une nouvelle vague, toutefois «il importe de souligner que la COVID est toujours là et qu'il y a toujours de la transmission» et «qu'elle n'est pas disparue».

La fin du port du masque pourrait expliquer la hausse des cas observés dans les derniers jours, selon Luc Boileau.

Rappelons que l’obligation de porter le masque dans les transports en commun sera levée samedi prochain à minuit.

Québec rapportait mardi sept nouveaux décès attribués à la COVID-19 de même qu’une diminution des hospitalisations. On compte actuellement 1016 hospitalisations, une baisse de neuf comparativement à lundi. Vingt et une personnes sont aux soins intensifs, soit une de plus que la veille.

Le docteur Boileau suggère à ceux qui estiment qu'ils sont à risque «de reprendre les protections, comme le masque en particulier, maintenir la distanciation et bien se laver les mains».

Avec des informations de la Presse canadienne et de l'Associated Press

À voir également : Variole simienne: comment se passe la vaccination?