Début du contenu principal.
Des partenaires de l'habitation et du milieu municipal et social soulignent que la crise du logement est non seulement un enjeu social et économique, elle surtout un enjeu humain.
Des partenaires de l'habitation et du milieu municipal et social se mobilisent et réclament l'intervention du gouvernement du Québec pour mettre en place des mesures pour contrer la pénurie d'habitation, et du coup, la surchauffe immobilière qui perdure en province.
Les partenaires rappellent que la pénurie d'habitations est notamment responsable de l'envolée du prix des logements locatifs et de la difficulté d'accéder à la propriété.
«La seule manière de réduire de façon durable la surchauffe immobilière est d’augmenter l’offre», affirment les partenaires dans un communiqué relayé aux médias par l'Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec.
Front commun d´une vingtaine de groupes de l’habitation, construction, des villes du Québec et du communautaire devant la crise du logement. Ces groupes demandent action de Québec #noovoinfo pic.twitter.com/5rHtDkI2EH
— Anaïs Elboujdaïni | elle/she/her (@AnaisElboujda) June 14, 2023
Le groupe estime qu'il faut aussi revoir les nombreux mécanismes «qui freinent les mises en chantier» dans l’optique d’améliorer la situation de l’offre et ainsi «établir une vision à long terme» qui permettra de sortir le Québec de la crise du logement.
Les différents partenaires soulignent que la crise du logement est non seulement un enjeu social et économique, mais elle est surtout un enjeu humain.
Voyez le récapitulatif d'Anaïs Elboujdaini dans la vidéo qui accompagne ce texte.
En réponse à cette sortie publique, le cabinet du premier ministre François Legault a fait parvenir un courriel à l'équipe de Noovo Info mentionnant que le gouvernement travaille actuellement «à faire du rattrapage» puisque «pendant des années, les précédents gouvernements se sont traîné les pieds et ont trop peu investi dans des logements abordables».
«On doit augmenter l’offre de logement et c’est exactement ce qu’on fait. On doit le faire notamment en collaboration avec les villes et municipalités. Avec France-Élaine Duranceau, on s’assure aussi que les programmes soient plus efficaces, plus rapides. Dans le dernier budget, on investit 1 milliard $ de plus en habitation», peut-on lire dans le courriel.
Sans nécessairement faire consensus, un taux d’inoccupation de 3 % est habituellement considéré comme le seuil d’équilibre du marché locatif. Depuis maintenant plusieurs années, le Québec fait face à un taux d’inoccupation des logements locatifs d’initiative privée inférieur à ce seuil.
Dans une lettre acheminée au premier ministre du Québec, François Legault, les intervenants demandent au gouvernement du Québec de coordonner «une approche nationale concertée visant une sortie de crise», et ce, avec tous les acteurs concernés.
Les partenaires insistent d'ailleurs pour que les décideurs de tous les paliers de gouvernement «adoptent la même approche pour relever, ensemble, le défi du logement».
Parmi les signataires, on retrouve: l'Alliance des corporations d’habitations abordables du territoire du Grand Montréal (ACHAT), l'Association de la construction du Québec (ACQ), l'Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ), Centraide du Grand Montréal, le Conseil du patronat du Québec, la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ), la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), la Fédération de l’habitation coopérative du Québec (FHCQ), la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), l'Institut de développement urbain du Québec (IDU), les Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ), le Regroupement québécois des résidences pour aînés (RQRA), l'Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant (UTILE), Vivre en ville ainsi que les villes de Gatineau, Laval, Longueuil, Montréal, Québec, Rimouski et Trois-Rivières.
À VOIR | «C'est un équilibre»: le projet de loi 31 «va aider les locataires», soutient Simon Jolin-Barrette
Une enquête de l'APCHQ, menée à l’aide des dernières données de l’enquête locative de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) et publiée en avril 2022, laisse voir qu’il manquait environ 15 000 logements locatifs au Québec à la fin de 2021. On peut imagine que ce nombre est sensiblement le même, voire plus grand, en 2023.
«La surchauffe et l’augmentation effrénée des prix sur le marché immobilier québécois sont la conséquence directe de la rareté de propriétés à vendre par rapport à la demande au cours des dernières années, et la pandémie n’a fait qu’exacerber la situation», précisait-on dans le document d'enquête.
Toujours selon les données de cette enquête, le prix moyen des propriétés au Québec, toutes catégories confondues, a crû de 16 % en 2020, pour ensuite progresser d’un autre 19% en 2021. Selon l'APCHQ, il s'agirait de la plus forte hausse de prix jamais enregistrée depuis que les chambres immobilières compilent ces données.
L'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec souligne aussi qu'au 31 décembre 2020, la liste d’attente d’un HLM public ou d’un supplément au loyer régulier s’élevait à un peu plus de 37 000 au Québec
«Finalement, en considérant les déficits en logements sociaux, en logements locatifs privés et en habitations pour propriétaires-occupants, notre analyse laisse voir un manque à gagner d’environ 110 000 unités», concluait-on dans l'enquête d'avril 2022 de l'APCHQ.
À VOIR | Énorme file pour un appartement: que se passe-t-il à l'approche du 1er juillet?
Avec les informations d'Anaïs Elboujdaini pour Noovo Info