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Il s'agit d'une demande de l'industrie afin d'éviter le gaspillage alimentaire après une série de conflits de travail récents dans l'industrie laitière, l'industrie du porc et la volaille.
Après avoir ouvert la porte à l'idée d'imposer une journée de travail lors d'une grève ou d'un lock-out dans le secteur de la transformation alimentaire, le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a rapidement remis le couvercle sur la marmite.
M. Nadeau-Dubois n'avait pas fermé complètement la porte à cette demande de l'industrie de la transformation alimentaire, lors d'une rencontre la semaine dernière avec l'Union des producteurs agricoles (UPA) à Longueuil.
DOSSIER | Élections 2022
L'imposition d'une journée de travail lors d'une grève ou d'un lock-out dans le secteur de la transformation alimentaire permettrait d'éviter le gaspillage alimentaire après une série de conflits de travail récents dans l'industrie laitière, l'industrie du porc et la volaille, selon l'industrie.
L'aspirant premier ministre a ouvert la porte une première fois la semaine dernière lors d'une rencontre avec l'UPA à Longueuil. Le premier président des éleveurs de porcs Québec, Yvan Fréchette, avait demandé à M. Nadeau-Dubois s'il était ouvert à l'idée d'imposer une journée de travail par semaine lors d'un conflit de travail pour éviter le gaspillage et «assurer un service minimum». «On parle de la création d'une loi pour assurer un service minimum», avait-il ajouté.
M. Nadeau-Dubois a répondu qu'il s'agissait de la première fois qu'il entendait cette proposition. «Moi, je suis ouvert à ce qu'on regarde ça. Je suis ouvert à ce qu'on en discute.»
Par la suite, le candidat a insisté sur l'importance de réduire la concentration de l'industrie de la transformation alimentaire, qui rend la chaîne d'approvisionnement vulnérable lors d'un conflit de travail. Questionné par la suite, M. Nadeau-Dubois a dit avoir besoin de plus de temps pour prendre connaissance de la proposition.
Quelques jours plus tard, M. Nadeau-Dubois n'a toujours pas tranché sur la création d'une loi forçant un service minimum de la part des employés lors d'un conflit de travail. Du côté des syndicats, on s'oppose à cette proposition.
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L'imposition d'une journée de travail lors d'une grève ou d'un lock-out dans le secteur de la transformation alimentaire permettrait d'éviter le gaspillage alimentaire après une série de conflits de travail récents dans l'industrie laitière, l'industrie du porc et la volaille, selon l'industrie.
L'aspirant premier ministre a ouvert la porte une première fois la semaine dernière lors d'une rencontre avec l'UPA à Longueuil. Le premier président des éleveurs de porcs Québec, Yvan Fréchette, avait demandé à M. Nadeau-Dubois s'il était ouvert à l'idée d'imposer une journée de travail par semaine lors d'un conflit de travail pour éviter le gaspillage et «assurer un service minimum». «On parle de la création d'une loi pour assurer un service minimum», avait-il ajouté.
M. Nadeau-Dubois a répondu qu'il s'agissait de la première fois qu'il entendait cette proposition. «Moi, je suis ouvert à ce qu'on regarde ça. Je suis ouvert à ce qu'on en discute.»
Par la suite, le candidat a insisté sur l'importance de réduire la concentration de l'industrie de la transformation alimentaire, qui rend la chaîne d'approvisionnement vulnérable lors d'un conflit de travail. Questionné par la suite, M. Nadeau-Dubois a dit avoir besoin de plus de temps pour prendre connaissance de la proposition.
Quelques jours plus tard, M. Nadeau-Dubois n'a toujours pas tranché sur la création d'une loi forçant un service minimum de la part des employés lors d'un conflit de travail. Du côté des syndicats, on s'oppose à cette proposition.
«La vérité, c'est que je n'ai pas eu le temps d'analyser la mesure spécifique sur laquelle j'ai été interpellé», a répondu M. Nadeau-Dubois, lundi, lors d'un point de presse à Chibougamau. «L'engagement que j'ai pris à l'UPA, c'est de la regarder. Je vais le faire.»
Après la parution de l'article, M. Nadeau-Dubois a envoyé une déclaration écrite à La Presse Canadienne. Il a dit qu'il reviendrait aux tribunaux de déterminer si le travail dans le secteur de la transformation alimentaire pouvait être considéré comme du travail essentiel. «Ce n'est pas aux politiciens de trancher ça, on ne fera pas de la partisanerie.»
Luc Vachon, président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), s'est dit surpris qu'un parti considéré favorable aux travailleurs ne ferme pas la porte immédiatement. La mesure aurait eu pour effet de déséquilibrer le rapport de force au désavantage des travailleurs. «Il n'y aura plus de rapport de force. La vraie question qui se pose ensuite, si on fait ça, comment on s'organiserait pour que ça ne soit pas fait au détriment des travailleurs et du rapport de force?»
Il ajoute que si les travailleurs étaient contraints de travailler une journée par semaine, l'affaiblissement du rapport de force pourrait avoir l'effet d'étirer les conflits de travail. «Ça ferait durer les conflits beaucoup plus longtemps, car une grève n'aurait pas le même impact.»
Comme M Nadeau-Dubois, il identifie la concentration de l'industrie alimentaire comme une des raisons qui font en sorte que les conflits de travail amènent un risque de gaspillage alimentaire tandis que des employeurs se retrouvent en situation de monopole.
Par exemple, Olymel et Exceldor se partagent environ 96 % de la capacité d'abatage du poulet et Olymel contrôle, pour sa part, 80 % de l'industrie de la transformation de porc.
Du côté du Syndicat des Travailleurs et travailleuses unis de l'alimentation et du commerce (TUAC), la représentante nationale, Roxanne Larouche, estime que les grèves ne sont pas à blâmer pour le gaspillage alimentaire. «Le gaspillage alimentaire ne survient pas parce qu'il y a grève, mais parce qu'il y a une absence d'un plan de contingence. Les employeurs ont une grande part de responsabilités dans cette équation en cautionnant le gaspillage alimentaire pour en rejeter la faute sur des grévistes», fait-elle valoir.
«Toute entreprise devrait avoir l'obligation de mettre en place un plan de contingence en cas d'interruption de la production, poursuit-elle. Si une catastrophe, qu'elle soit naturelle ou accidentelle, endommageait une usine, est-ce qu'une entreprise gaspillerait des aliments tant et aussi longtemps que celle-ci n'est pas rénovée ou reconstruite? Certainement pas!»