Début du contenu principal.
QS dénonce la «froideur» de la ministre Duranceau
«Sur quelle planète faut-il vivre pour penser qu’il y a des économies à faire» sur les hébergements pour femme?
Québec solidaire (QS) a lancé mardi un appel au premier ministre François Legault afin qu'il «ramène à l'ordre» la ministre de l'Habitation, France-Élaine Duranceau, après qu'elle ait mis sur la glace des projets d'hébergement destinés aux femmes victimes de violence.
La semaine dernière, on apprenait que la ministre Duranceau avait bloqué des projets destinés aux femmes violentées en raison des coûts liés à leur développement. Mme Duranceau a évoqué des projets soumis au gouvernement au prix de 900 000 $ ou 1 million $ par unité.
Lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale, le coporte-parole de QS Gabriel Nadeau-Dubois a déploré la «froideur» et le «manque de compassion» de la ministre de l’Habitation.
«Quand il n’y a pas de maisons pour femme victime de violence conjugale dans un quartier, une ville ou une communauté, des femmes restent dans un milieu violent. La pénurie de place […] met la vie de Québécoise en danger», a-t-il affirmé.
«Sur quelle planète faut-il vivre pour penser qu’il y a des économies à faire là-dessus?»
QS demande à François Legault d'intervenir dans le dossier afin que la ministre Duranceau «permette la construction» de ces logements.
Québec avait promis en 2021 la livraison de maison d’hébergement pour les femmes victimes de violence à la suite de plusieurs féminicides. «En ce moment, tout était prêt [...] mais ça bloque au bureau de la ministre. C’est une promesse qui est brisée aujourd’hui», a mentionné Ruba Ghazal.
Il faut rappeler à l'ordre la ministre Duranceau!
— Québec solidaire (@QuebecSolidaire) March 19, 2024
«On ne peut pas se permettre que des femmes restent avec un conjoint violent parce que madame Duranceau réfléchit comme une investisseuse immobilière plutôt que comme une ministre préoccupée du bien commun» - GND#PolQc #AssNat pic.twitter.com/Jk3z47RA8m
M. Nadeau-Dubois a soutenu que le gouvernement n'était «pas tout puissant» et qu'il ne pourrait pas régler la problématique de la violence conjugale demain matin. Mais «s'il n'y a pas de logement disponible, où [ces femmes] iront-elles?», a demandé l'élu.
On a cité l'exemple de la ville de La Sarre en Abitibi-Témiscamingue comme l'un des endroits au Québec privé de refuges pour les femmes.
«Un discours populiste»
Le débat s'est transposé à la période de questions. «Ce gouvernement-là a trouvé 7 millions $ pour deux matchs des Kings, mais il demande à un projet de maison pour femmes victimes de violence de couper. Je demande au premier ministre de rappeler à l'ordre sa ministre et de lui demander de donner le feu vert à tous les projets qui attendent sur son bureau», a lancé Gabriel Nadeau-Dubois.
«C'est exactement le genre de politique qu'on n'aime pas. Les Québécois aiment pas ça entendre ça. Je viens de dire qu'on a mis 981 millions $ pour les maisons d'hébergement et le chef de Québec solidaire fait un discours populiste en parlant d'un investissement de 7 millions $», a lancé M. Legault tout en défendant le bilan de son gouvernement en matière de protection des femmes victimes de violence.
«Je suis convaincu qu'on va trouver rapidement une façon de s'entendre pour que les maisons qui sont en construction, soient construites», a ajouté le premier ministre.
Les victimes de violences conjugales peuvent contacter SOS violence conjugale au 1-800-363-9010.
Avec les informations de La Presse canadienne
Politique
Logement
