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Politique

Arthabaska: le chef péquiste défend son candidat face aux attaques d'Éric Duhaime

Le chef du Parti québécois Paul St-Pierre Plamondon prend la parole lors d'une conférence de presse, le lundi 17 octobre 2022 à l'Assemblée législative de Québec.
Vicky Fragasso-Marquis
Vicky Fragasso-Marquis

Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a défendu son candidat dans Arthabaska, le journaliste Alex Boissonneault, qui a été visé par une salve d'attaques de la part du chef conservateur Éric Duhaime concernant son passé de militant. 

Le Parti québécois (PQ) a confirmé lundi la candidature de M. Boissonneault, un journaliste de longue date qui animait l'émission matinale Première heure, à Québec, mais qui a aussi un passé judiciaire derrière lui pour ses activités militantes.

Le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, qui tente de se faire élire dans Arthabaska pour entrer à l'Assemblée nationale, s'en est pris rapidement à M. Boissonneault, qui avait été arrêté à l'âge de 22 ans lors des manifestations du Sommet des Amériques en 2001.

«Monsieur Plamondon savait-il que monsieur Boissonneault a été reconnu coupable d'avoir comploté dans le but de commettre un méfait? Monsieur Plamondon considère-t-il que les 40 jours que monsieur Boissonneault a passés en prison effacent son crime?»

Dans un message partagé mardi matin sur les réseaux sociaux, M. St-Pierre Plamondon a affirmé qu'il était au courant que son candidat avait été arrêté, soulignant toutefois qu'il «n'avait pas été condamné à de la prison».

Il a ajouté que son «erreur de jeunesse» avait été d'avoir eu des dispositifs fumigènes, qui ne visent pas à blesser qui que ce soit, a-t-il soutenu.

«J’ai pris note du fait qu’il a obtenu un pardon en bonne et due forme en 2011, et qu’il fait un travail exemplaire de journaliste depuis maintenant 18 ans», a poursuivi M. St-Pierre Plamondon.

«Il a non seulement un parcours professionnel exemplaire, reconnu de ses pairs et du grand public, mais il a aussi un parcours de citoyen exemplaire depuis l’incident. D'ailleurs, son employeur, Radio-Canada, était tout à fait au courant des faits, y compris lorsqu’il œuvrait sur la colline parlementaire et lorsqu'il a eu son micro à Première heure.»

MM. St-Pierre Plamondon et Duhaime ont continué de s'attaquer mutuellement pendant la journée. Après une entrevue de M. Duhaime à la station 98,5, le chef péquiste l'a accusé de vouloir «canceller» la candidature du journaliste «à des niveaux que même les wokes n'osent pas aller». 

Leader d'un groupe jugé radical

Selon les informations des médias à l'époque, M. Boissonneault était décrit comme le leader d'un groupe radical, Germinal, qui souhaitait briser une clôture pour pénétrer dans le périmètre du Sommet des Amériques, qui se tenait à Québec.

Le jeune homme de 22 ans avait été arrêté avant le sommet et incarcéré plus d'un mois. Il avait finalement reçu une peine de prison à purger dans la communauté.

En 2008, il avait fait l'objet d'une chronique d'Hugo Dumas dans La Presse, qui rappelait le passé de ce nouveau journaliste de Radio-Canada à Windsor. La société d'État était au courant de sa situation, selon ce qu'on pouvait lire dans le quotidien.

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«Je n’ai pas refait de militantisme depuis (Germinal). J’ai été tranquille, j’ai complété une maîtrise en sciences politiques, j’ai enseigné au Pérou. J’essaie de passer par-dessus. J’essaie de tourner la page, mais ce n’est pas facile», avait-il confié au chroniqueur à l'époque.

«Un nouveau chapitre s'amorce»

D'ailleurs, le principal intéressé s'est exprimé pour la première fois mardi matin depuis l'annonce de sa candidature. Dans une publication sur Facebook, il a confirmé qu'un «nouveau chapitre s'amorçait» pour lui, même s'il disait éprouver encore beaucoup de plaisir à exercer son métier.

«Or il arrive que des opportunités de servir autrement se présentent, et qu’on ait envie de monter dans le train qui passe en gare. Précisément parce que l’on croit au service public, mais sur un autre terrain. Celui de l’engagement», a-t-il souligné.

Il n'a pas abordé les attaques de M. Duhaime, ou son passé de militant.

M. Boissonneault doit s'adresser aux journalistes mercredi matin à Saint-Ferdinand, ville située dans cette circonscription du Centre-du-Québec.

L'élection partielle dans Arthabaska n'est pas encore déclenchée; le premier ministre François Legault a jusqu'au mois de septembre pour le faire. 

Le siège est vacant en raison du saut en politique fédérale du député caquiste Eric Lefebvre, qui s'est fait élire le 28 avril pour le Parti conservateur du Canada dans Richmond-Arthabaska. 

L’agrégateur de sondages Qc125 prévoit une course à trois très serrée entre la Coalition avenir Québec, le PQ et les conservateurs. 

En point de presse, lundi, à Nicolet, M. Legault n'a pas semblé pressé de lancer l'élection. 

«On a, comme tous les gouvernements, six mois pour déclencher une élection. Là, il y a l'été, donc quel est le meilleur moment pour qu'il y ait le plus de gens qui aillent voter? Je pense que ça fait à peu près un mois qu'il a quitté, donc ça va être dans les cinq prochains mois», a indiqué le premier ministre.

Vicky Fragasso-Marquis
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