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Au moins 490 ménages au Québec, accompagnés par un service d’aide, n’ont toujours pas réussi à signer un nouveau bail. On dénombre 115 de ces ménages à Montréal.
Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) sonne l’alarme 72 heures après la grand-messe du déménagement au Québec: au moins 490 ménages au Québec, accompagnés par un service d’aide, n’ont toujours pas réussi à signer un nouveau bail.
Plus précisément, 115 de ces ménages sont situés à Montréal, où la situation est «intenable», soutient Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU. Elle l'est aussi à Gatineau, note-t-elle. 17 ménages se trouvent dans la même situation en Outaouais.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo liée à l'article.
En Estrie, ce sont 82 ménages dans la même situation, 54 en Montérégie, 58 dans le Centre-du-Québec et 45 dans le Bas-Saint-Laurent, 25 en Mauricie, 24 dans Lanaudière, 22 dans les Laurentides, 17 dans la Capitale-Nationale, 15 au Saguenay–Lac-Saint-Jean, 15 à Laval et 5 en Abitibi-Témiscamingue.
L’organisme soutient que la majorité des personnes encore à la recherche d’un logement «sont hébergés temporairement par les municipalités ou chez des proches.»
Plus problématiques encore, les données recueillies au lendemain du 1er juillet ne reflèteraient pas l’heure juste sur l’état de la situation.
Ces chiffres ne prennent pas toujours compte des personnes qui se retrouvent dans l’obligation de «camper, de vivre dans leur voiture ou dans un motel», note Mme Laflamme.
On affirme aussi que les gens qui doivent prolonger leur séjour en maison de transition, les personnes qui ne se sont pas encore manifestées auprès d’un service d’aide ou en situation d’itinérance ne sont pas inclus dans les chiffres.
Le FRAPRU estime également que de nombreux Québécois ont dû se résigner à habiter dans un logement «trop cher, trop petit ou insalubre».
Il n'y a pas qu'une seule solution, mais plusieurs, selon elle, pour régler le problème à court, moyen et long termes.
À court et moyen termes, il faut soutenir les locataires à bas revenu et à revenu moyen, soit par de l'aide financière directe, soit par des services d'aide et d'hébergement là où il n'y en a pas encore. Des projets sont prêts à être lancés et attendent du financement gouvernemental, qui tarde trop.
Si des projets d'habitation menés avec succès par le Fonds de solidarité de la FTQ et le Mouvement Desjardins ont su aider des locataires, elle soutient qu'il s'agit là d'une façon de «sous-traiter» la mission gouvernementale vers des tiers. À ses yeux, «ce n'est pas la voie à suivre».
À court et moyen termes, il faut aussi soutenir les locataires à bas revenu et à revenu moyen, soit par de l'aide financière directe, soit par des services d'aide et d'hébergement là où il n'y en a pas encore.
Mme Laflamme croit aussi en un registre des loyers pour limiter la hausse du coût des loyers. Et elle plaide pour que Québec cesse de s'attaquer aux cessions de bail, qui permettent collectivement aux locataires de maintenir bas le coût des loyers.