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Poutine commente pour la première fois la mort de Navalny

«Ça arrive. Il n'y a rien à faire. C'est la vie.»

Le président russe Vladimir Poutine s'exprime lors d'une visite à son quartier général de campagne après une élection présidentielle à Moscou, tôt le lundi 18 mars 2024.
Le président russe Vladimir Poutine s'exprime lors d'une visite à son quartier général de campagne après une élection présidentielle à Moscou, tôt le lundi 18 mars 2024.

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Associated Press
Associated Press

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré tôt lundi qu'il soutenait l'idée de libérer le défunt chef de l'opposition Alexeï Navalny dans le cadre d'un échange de prisonniers, quelques jours seulement avant que l'homme qui était son plus grand adversaire ne décède.

Dans ses premiers commentaires sur la mort de Navalny, Poutine a déclaré à propos du décès du dissident : «Ça arrive. Il n'y a rien à faire. C'est la vie.»

Les remarques étaient inhabituelles en ce sens qu'il a mentionné à plusieurs reprises le nom de Navalny pour la première fois depuis des années, et qu'elles ont été faites lors d'une conférence de presse nocturne alors que les résultats d'une élection présidentielle qui devait prolonger son règne affluaient .

Les premiers résultats le montraient en tête avec plus de 87 % des voix dans une course sans concurrence, après des années de répression impitoyable de l'opposition et de mise à mal des médias indépendants.

Les alliés de Navalny ont également déclaré le mois dernier que des pourparlers avec des responsables russes et occidentaux concernant un échange de prisonniers impliquant Navalny étaient en cours. Maria Pevchikh, l'associée de longue date du politicien, a déclaré que les pourparlers étaient à leur stade final quelques jours seulement avant la mort soudaine et inexpliquée du critique du Kremlin dans une colonie pénitentiaire de l'Arctique.

Elle a accusé Poutine de se «débarrasser» de Navalny afin de ne pas l'échanger, mais n'a fourni aucune preuve à l'appui de ses allégations, et elles n'ont pas pu être confirmées de manière indépendante.

Poutine a déclaré lundi, sans fournir de preuves, que plusieurs jours avant la mort de Navalny, «certains collègues, pas de l'administration [présidentielle]», lui avaient parlé «de l'idée d'échanger Navalny contre certaines personnes détenues dans des établissements pénitentiaires dans des pays occidentaux». Il a dit qu'il soutenait l'idée.

Il a confirmé avoir été en faveur de cette idée.

«Croyez-le ou non, mais la personne qui me parlait n'avait même pas fini sa phrase lorsque j'ai dit: "Je suis d'accord"», a mentionné M. Poutine en réponse à une question d'un journaliste au sujet de la mort de M. Navalny.

Il a ajouté que sa seule condition était que M. Navalny ne revienne pas en Russie.

«Mais malheureusement, peu importe ce qu’on fait, ce qui est arrivé est arrivé», a ajouté M. Poutine.

Alexeï Navalny, l’opposant politique le plus connu de Russie, est décédé le mois dernier à l’âge de 47 ans alors qu’il purgeait une peine de 19 ans de prison.

Ses alliés, des membres de sa famille et des responsables occidentaux ont imputé sa mort au Kremlin, accusations que celui-ci a rejetées.

Les autorités ont cité des «causes naturelles» sur les documents présentés à la mère de M. Navalny alors qu'elle tentait de récupérer le corps de son fils.

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Associated Press
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