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«Comme mères, on ne peut pas baisser les bras.»
Les Mères au front ont organisé plusieurs rassemblements politiques et artistiques les 11 et 12 mai dans plusieurs régions du Québec afin d'envoyer un «message fort» aux élues.
Ces rassemblements ont pour but d'interpeller les élus locaux sur l'importance de «mieux protéger» les enfants face aux changements climatiques. Cela survient lors de la fin de semaine de la fête des Mères.
«Alors que la dégradation environnementale affecte de plus en plus durement la santé physique et mentale de nos enfants et qu’une grande partie de la population se sent impuissante, nous avons décidé de rappeler haut et fort que c’est en se mobilisant collectivement qu’on parviendra le mieux à protéger le vivant pour protéger nos enfants», a expliqué Laure Waridel, écosociologue et co-instigatrice du mouvement Mères via communiqué de presse.
Selon le communiqué, les membres du collectif réclament plus de protection concernant l’environnement pour les générations futures, une «sortie urgente» des énergies fossiles et des «mesures urgentes» pour protéger le caribou sur les territoires.
«Nous réclamons le respect de notre droit à un environnement sain partout sur le territoire», dit-on par communiqué.
Durant la nuit du 11 mai, des Mères de la Ville de Québec se relaieront devant l’Assemblée nationale pour se bercer, rappelant ainsi qu’elles veillent.
Un plus grand rassemblement se tiendra au parc Frédéric-Back à Montréal le 12 mai à partir de midi. De la musique et des invités seront également au rendez-vous.
Mme Waridel est bien consciente qu’«une seule mobilisation ne changera pas tout», mais souligne auprès de La Presse canadienne qu’une accumulation pourrait mener à «une prise de conscience globale».
«On est confiant que ça aura un impact, mais c’est un ensemble de gestes individuels et collectifs qui font en sorte que la société change.»
Elle rappelle d’ailleurs que «les droits des femmes, les droits civiques, l’abolition de l’esclavage et d’autres avancées collectives ne se sont pas faits juste par un geste, un rassemblement ou une action, mais par un ensemble de mesures prises par plein de gens différents».
À Montréal, plusieurs personnalités publiques, dont Anaïs Barbeau-Lavalette, Salomé Leclerc, Évelyne Brochu, Ève Landry et Isabelle Blais, prendront part à un spectacle tout en mots et en musique, sous la direction artistique de Brigitte Poupart.
Pour clôturer la journée, une envolée de 500 cerfs-volants portant les revendications de Mères au front et les souhaits des enfants est au programme. Dans les semaines à venir, ceux-ci seront remis à des élus «pour leur partager nos inquiétudes et les solutions que nous souhaitons mettre de l’avant», précise Mme Waridel, qui «regrette que les solutions mises de l’avant par les gouvernements soient technologiques, alors que ce sont des changements systémiques beaucoup plus profonds que nous avons besoin.»
«Ça ne se fait pas en appuyant sur un bouton magique technologique, ça demande beaucoup plus que ça. Il faut se questionner plus globalement sur une plus grande sobriété énergétique et matérielle», poursuit-elle.