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Ainsi, tous les parents québécois débourseront, à terme, le même tarif de 8,70 $ par jour, indexable annuellement.
La cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, s'engage à convertir toutes les places non subventionnées en places subventionnées afin de mettre un frein à la pénurie de place en service de garde au Québec.
«On veut faire en sorte que l’accès à des services de garde soit un droit», de dire Mme Anglade lors de son point de presse vendredi en Outaouais. Il s'agit ainsi d'un pan du «plan portefeuille» du PLQ, qui avait déjà fait la promesse de conversion des places non subventionnées en places subventionnées en juin dernier.
Dominique Anglade affirme que 52 000 enfants attendent une place actuellement au Québec, du jamais vu.
«Jamais on n’accepterait qu’un enfant de 7 ans ne puisse aller à l’école par manque de place. Pourquoi on le tolère pour nos tout-petits ? Si on priorisait pour vrai le développement de nos enfants, jamais on n’accepterait qu’un seul enfant soit laissé sur une liste d’attente !», a déclaré la cheffe du Parti libéral du Québec.
Au @LiberalQuebec on va convertir toutes les places non subventionnées en places subventionnées. Ainsi, tous les parents québécois débourseront, à terme, le même tarif de 8,70 $ par jour, indexable annuellement. #polqc #Qc2022 https://t.co/vQzf9dCzQX
— Dominique Anglade (@DomAnglade) September 2, 2022
«Il faut se rendre compte de la chose suivante : ce n'est pas aux parents de chercher une place en service de garde, c'est à nous de la fournir», affirme Mme Anglade.
Pour l'enjeu de main-d'oeuvre, le PLQ veut offrir de meilleures conditions de travail aux éducatrices en bonifiant notamment leur salaire, en créant des échelles salariales distinctes pour les éducatrices ayant une technique ou une formation universitaire en petite enfance.
Le PLQ souhaite aussi créer un programme de formation à la petite enfance similaire à celui mis sur pied pour les préposés aux bénéficiaires.
«Au final, encore une fois ce que l'on veut, c'est que chaque enfant ait le droit d'avoir accès à un service de garde», a conclu Mme Anglade.
La Coalition Avenir Québec (CAQ) avait aussi promis, par le biais du ministre de la Famille Mathieu Lacombe, de convertir les places non subventionnées en garderies pour que tous les parents aient accès à des places à 8,70 $ pour leurs enfants, si le parti revient au pouvoir au terme des prochaines élections provinciales, le 3 octobre 2022. D'ici cinq ans, la CAQ cherche à ce que tous les tout-petits aient accès de façon «équitable» à une place subventionnée en garderie.
Le ministre Lacombe avait alors rappelé que le parti ajoute ce morceau à l’effort du projet du «Grand Chantier pour les familles», dont l’investissement de 5,7 milliards est censé créer 37 000 places subventionnées dans le réseau. La CAQ estime à près de 60 000 le nombre de places non subventionnées en garderies à l'heure actuelle. Il s'agit là de la cible de conversion du parti. Le coût de conversion : 1,4 milliard $.
Jeudi, le chef conservateur Éric Duhaime proposait de verser un «bon de garde» de 200 $ par semaine à tous les parents, parce qu’il ne veut pas que ceux-ci soient «otages d’un monopole public».
Il a rappelé que la liste d'attente pour une place en service de garde subventionné atteint maintenant 52 000 au Québec. Or, ces parents qui attendent une place paient pourtant pour le service des Centres de la petite enfance avec leurs impôts, a-t-il affirmé.
La proposition du Parti conservateur est donc de réduire progressivement le financement du réseau et de verser plutôt un «bon de garde» au montant de 200 $ par semaine, par enfant, imposable, aux parents.
Il appartiendrait ensuite aux parents de choisir leur service de garde, selon ses tarifs, sa proximité, les services qu'il offre, a argué M. Duhaime.
À voir également : Manque de place en garderie: un véritable casse-tête