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Québec offre des augmentations de 3 % la première année, puis 1,5 % pour chacune des quatre années suivantes, soit un total de 9 %.
Avec son offre d'augmentations de 9 % sur cinq ans, le gouvernement du Québec «met une claque» aux infirmières, qui ont tant donné depuis des années, déplore la FIQ.
En entrevue vendredi, Françoise Ramel, vice-présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), a rapporté que ses membres infirmières, infirmières auxiliaires et autres professionnelles en soins étaient carrément «offusquées» des offres gouvernementales présentées jeudi à l'ensemble des employés de l'État.
Québec offre des augmentations de 3 % la première année, puis 1,5 % pour chacune des quatre années suivantes, soit un total de 9 %.
Mais il offre aussi un montant forfaitaire de 1000 $ la première année. Il prévoit également consacrer une somme équivalant à 2,5 % aux «priorités gouvernementales». On ignore encore comment la somme pour ces priorités sera déployée et pour quels titres d'emploi.
En additionnant les augmentations en pourcentage, le montant forfaitaire et le montant pour les priorités gouvernementales, Québec conclut à une offre équivalant à 13 %.
Mais pour la FIQ, cela ne tient pas compte de la réalité criante dans le réseau de la santé.
«Oser proposer 9 % sur cinq ans, c'est vraiment honteux de leur part. C'est vraiment mettre une claque encore plus aux professionnelles en soins, qui donnent tout depuis des années, et c'est vraiment mettre une claque au réseau», s'est exclamée Mme Ramel.
Au plan salarial, la FIQ revendique un mécanisme permanent d'ajustement du salaire dans la convention collective et que chaque taux et chaque échelle de salaire soient majorés de 4 % pour chacune des trois années de la convention.
Elle demande également une «mise à niveau» salariale de 6 % de chaque taux et de chaque échelle de salaire.
La FIQ ignore ce qu'implique le montant équivalant à 2,5 % pour les «priorités gouvernementales». «C'est le mystère du moment», conclut la vice-présidente sociopolitique et condition féminine.
Et il n'y a pas que les salaires. La FIQ est restée sur sa faim avec des questions cruciales pour ses membres, touchant le fameux TSO (heures supplémentaires obligatoires), les ratios infirmière-patients et le recours aux agences privées de placement.
«On attend une loi sur les ratios», martèle la vice-présidente de la FIQ. Et le TSO «épuise tout le personnel» qui quitte le réseau public. Il faut donc améliorer l'ensemble des conditions de travail des infirmières dans le réseau public, explique-t-elle.
Dans son offre, Québec a bien proposé des forums de discussions pour aborder à fond certains points, mais Mme Ramel ne se fait pas d'illusions.
«Les forums de discussions, il y en a eu plein qui n'ont jamais eu lieu et qui n'aboutissent pas. Et ce sont des discussions à n'en plus finir. On les a les solutions», lance-t-elle.