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C'est au tour de la FIQ de demander la médiation dans la négociation de sa convention collective avec le gouvernement du Québec.
C'est au tour de la FIQ de demander la médiation dans la négociation de sa convention collective avec le gouvernement du Québec.
Jeudi dernier, le front commun intersyndical, composé de la CSQ, de la CSN, de la FTQ et de l'APTS, avait fait de même, présageant ainsi d'une intensification de la mobilisation de ses 420 000 membres.
La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques, explique avoir à son tour demandé la médiation devant «le peu d'avancées à la table de négociation» avec Québec.
La FIQ avait déposé ses demandes le 7 novembre dernier. Le gouvernement du Québec avait présenté ses offres le 15 décembre.
«Ça a pris plusieurs mois avant que nous puissions obtenir plus de dates de négociation de la part du gouvernement. Et aujourd'hui, malheureusement, force est de constater que les travaux n'avancent pas assez vite pour répondre rapidement aux besoins des professionnelles en soins et plus largement, à ceux du réseau de la santé public», a affirmé Jérôme Rousseau, vice-président de la FIQ et coresponsable politique de la négociation.
Les demandes de la FIQ, en plus des augmentations de salaire, portent par exemple sur l'adoption d'une loi pour obtenir des ratios sécuritaires professionnelle en soins/patients, ainsi que l'adoption d'un mécanisme afin d'éliminer progressivement le recours à la main-d'oeuvre des agences privées de placement.
La FIQ demande aussi de spécifier dans la convention collective que le recours aux heures supplémentaires doit être volontaire, et non obligatoire, excepté dans les situations urgentes, et qu'il ne doit pas non plus constituer une pratique systématique pour combler les absences.
La FIQ demande également une cinquième semaine de vacances avant 10 ans de service et une sixième avant 15 ans de service.
D'autres demandes ont trait à l'affichage des horaires, à la retraite, aux disparités régionales.
«Par cette demande, nous voulons provoquer des avancées et pouvoir mettre l'emphase sur les solutions qui favoriseront l'attraction et la rétention des professionnelles en soins dans le réseau de la santé. Le temps presse! Chaque jour, des professionnelles en soins quittent le réseau et la présente négociation est essentielle pour freiner cette hémorragie», ont conclu M. Rousseau et Nathalie Levesque, aussi vice-présidente et coresponsable politique de la négociation à la FIQ.
De son côté, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a affirmé à plusieurs reprises qu'elle voulait parvenir à un règlement juste et équitable, et le plus rapidement possible avec l'ensemble des syndicats des secteurs public et parapublic.
La semaine dernière, elle s'est dite prête à accélérer le rythme des négociations et à négocier durant l'été, s'il le faut, pour parvenir à des ententes avec les syndicats.
Les conventions collectives des secteurs public et parapublic sont arrivées à échéance le 31 mars dernier.