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Montréal accueillera en décembre la deuxième partie de la Conférence de l’ONU sur la biodiversité, la COP15.
Montréal accueillera en décembre la deuxième partie de la Conférence de l’ONU sur la biodiversité, la COP15.
L’événement se tiendra du 5 au 17 décembre.
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La décision a été confirmée lors d’une rencontre au Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, mardi.
En marge d’une conférence de presse sur un autre sujet à Laval en avant-midi, le ministre québécois de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, a réagi à l’annonce.
« C’est une très, très belle nouvelle. Le Québec était impliqué dans la discussion internationale à ce sujet-là, c’est maintenant confirmé, ça sera début décembre à Montréal », a indiqué le ministre en soulignant que l’événement attirera plusieurs milliers de personnes.
« Comme ministre de l’Environnement, ça sera pour moi l’occasion de mettre de l’avant la biodiversité », a ajouté le ministre en expliquant que la lutte au changement climatique avait fait un peu d’ombre au déclin de la biodiversité dans les dernières années.
La Fondation David Suzuki appelle les dirigeants du monde à se présenter à la COP15 avec « un programme uni pour freiner et renverser le déclin de la biodiversité ».
Dans un communiqué, Sabaa Khan, directrice générale pour le Québec et l’Atlantique à la Fondation David Suzuki, a souligné qu’il s’agit « d’un moment décisif pour la protection de la biodiversité ». Elle demande aux dirigeants de se rassembler autour « d’une nouvelle vision de la coopération internationale fondée sur la protection de la Terre et de la vie qu’elle entretient ».
Alain Branchaud, directeur général de la SNAP Québec, a pour sa part indiqué que « ce sera assurément l’occasion de faire rayonner plusieurs initiatives inspirantes qui viennent d’ici ».
La SNAP a rappelé que la tenue de la COP15 à Montréal doit marquer le coup d’envoi d’un nouveau cadre mondial de la biodiversité, dont l’une des mesures importantes est la cible de 30 % de protection des milieux terrestres et marins d’ici 2030.
« Nous souhaitons que les gouvernements arrivent avec un plan de match concret et à la hauteur des ambitions. Au Québec, cela passe notamment par l’adoption de cibles de protection dédiées pour le Sud de la province, ainsi que des investissements adéquats », a indiqué Alice de Swarte, directrice principale à la SNAP Québec.
La 15e Conférence des parties (COP) de la Convention sur la diversité biologique des Nations unies a débuté à Kunming en Chine à l’automne 2021.
L’événement a eu lieu en format hybride, c’est-à-dire que des dirigeants y ont participé en ligne.
La deuxième partie de cette conférence devait avoir lieu cet été en Chine, mais les règles sanitaires et le confinement à répétition de grandes villes chinoises ont forcé les Nations unies à considérer un autre endroit que Kunming.
En entrevue avec La Presse canadienne le 7 juin dernier, la secrétaire administrative de la Convention sur la diversité biologique, Elizabeth Maruma Mrema, avait expliqué que la Chine demeurait « l’option numéro un », mais que comme « il y (avait) des pressions pour que la COP ne soit pas reportée », les Nations unies avaient commencé à regarder d’autres options. Elle avait indiqué que Montréal deviendrait peut-être « l’option par défaut », car le bureau de l’organisation a son siège dans le Vieux-Montréal, sur la rue Saint-Jacques.
Trente ans après la signature de la Convention sur la diversité biologique au Sommet de la Terre de Rio, la prochaine COP est particulièrement importante, selon Elizabeth Maruma Mrema, notamment à cause des « preuves scientifiques récentes que la perte de biodiversité se produit à un rythme sans précédent et que la perte de biodiversité est également liée à d’autres problèmes environnementaux comme la pollution, la dégradation des terres, le changement climatique ».
Lors d’un discours à Montréal au début du mois, Elizabeth Maruma Mrema a fait référence à un rapport particulièrement alarmant publié en 2019 par la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), qui relève de l’ONU.
Plus d’un demi-million d’espèces terrestres « ont un habitat insuffisant pour leur survie à long terme » et risquent de disparaître, plusieurs d’ici des décennies, à moins que leurs habitats ne soient restaurés, selon ce rapport.
Le taux d’extinction des espèces s’accélère, ce qui provoque de graves conséquences sur les populations humaines et risque « d’éroder les fondements mêmes de nos économies, nos moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, la santé et la qualité de vie dans le monde entier », avait rappelé le président de l’IPBES, Robert Watson, lors de la publication du rapport.