Début du contenu principal.
Pour un vingtième dimanche consécutif, des membres du collectif Mères au front vont se réunir devant le bureau du premier ministre à Montréal, pour réclamer que le gouvernement «réponde à la justice climatique».
Pour un vingtième dimanche consécutif, des membres du collectif Mères au front se sont rassemblés devant le bureau du premier ministre à Montréal, pour réclamer que le gouvernement «réponde à la justice climatique».
Andréanne Grimard fait partie des mamans et grands-mamans qui manifestent avec leurs enfants chaque dimanche depuis le 4 avril. Pour s'assurer que le premier ministre et son entourage prennent acte de leurs présences, elle a expliqué que les enfants qui accompagnent leur mère dessinent et écrivent des messages à la craie chaque semaine sur le pavé devant la porte de l'édifice de la rue Sherbrooke.
«On veut des actions concrètes pour l'environnement», pouvait-on lire par exemple sur le trottoir devant le bureau du premier ministre récemment, le message était accompagné d'un dessin de soleil et des noms de plusieurs enfants.
À lire également:
«Chaque lundi, quand les employés du premier ministre du Conseil exécutif se rendent au Bureau, ils voient les traces. Ils voient qu'on a été là pour une semaine de plus», a indiqué Andréanne Grimard.
«La science nous dit qu'il reste huit ans pour réduire de plus de moitié les émissions [de gaz à effet de serre]. J'ai signé des pétitions, j'ai participé aux marches, aux manifestations annuelles, je travaille sur le sujet en plus» a témoigné Andréanne Grimard, d'un ton découragé, à La Presse Canadienne.
«Mais on n'a plus le luxe d'attendre un an pour la prochaine manifestation, pour le prochain rapport, pour la prochaine stratégie, pour le prochain budget, il faut vraiment commencer aujourd'hui, on aurait dû commencer il y a des décennies», s'est indignée la mère dont le groupe demande plus précisément au gouvernement du Québec «que toutes les décisions passent le crible de leurs impacts sur l'environnement et l'équité intergénérationnelle».
Cela permettrait, selon Mères au front, «d'éviter d'accentuer la crise climatique et d'identifier dès le départ des mesures d'atténuation et de mitigation dans les décisions et les politiques de tous les ministères».
Parfois, elles sont seulement cinq ou six personnes à manifester devant le bureau de François Legault et, d'autres fois, une vingtaine. Mères au front est un mouvement décentralisé d'une trentaine de groupes actifs dans différentes villes et villages du Québec qui s'est donné pour mandat de «briser l'inaction face aux changements climatiques et protéger la vie sur Terre.»
À Rouyn-Noranda par exemple, Mères au front s'implique dans le dossier de la Fonderie Horne. Elles ont organisé des manifestations au centre-ville et, récemment, elles ont donné rendez-vous aux citoyens de Rouyn-Noranda à une réunion du conseil municipal afin de faire pression sur la mairesse Diane Dallaire et à ses conseillers concernant les émissions d'arsenic de la Fonderie Horne.
Le 8 mai dernier, le jour de la fête des Mères, les Mères au front de Québec ont organisé une manifestation, qui a réuni des milliers de personnes selon l'estimation de certains médias, devant l'Assemblée nationale. La «justice climatique» était au cœur des revendications des manifestantes, mais elles ont aussi fait part de leur opposition au troisième lien.
À VOIR | Des mère qui ne veulent ni fleurs ni chocolat:
Le projet de tunnel autoroutier entre Québec et Lévis est d'ailleurs un sujet sur lequel les Mères au front comptent attirer l'attention du public pendant la campagne électorale provinciale qui débutera dans quelques semaines, a indiqué Andréanne Grimard à La Presse Canadienne.
À l'occasion de la manifestation ce dimanche, des Mères au front provenant d'autres régions étaient attendues à Montréal et le communiqué de presse de l'organisation indique que «des activités hautes en couleur» sont prévues, sans toutefois en préciser la nature.