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«McDonald’s ne soutient aucun candidat à des fonctions électives et cela reste vrai dans cette course à la présidence.»
La société McDonald's a accepté d'accueillir le candidat républicain Donald Trump dans un restaurant de Pennsylvanie ce week-end, mais a déclaré qu'il ne soutenait pas un candidat à la présidentielle américaine.
Dimanche, l'ancien président a occupé le poste de friture d'un McDonald's de la banlieue de Philadelphie, avant de répondre aux questions par le guichet du service au volant. Le restaurant était fermé au public pour la visite du candidat.
Dans un message aux employés obtenu lundi par l'Associated Press, McDonald's a déclaré que le propriétaire-exploitant de l'établissement, Derek Giacomantonio, avait pris contact avec le siège après avoir appris le désir de M. Trump de visiter un restaurant de Pennsylvanie. McDonald's a accepté l'événement.
Le géant des hamburgers de Chicago a ajouté que ses franchisés avaient également invité la vice-présidente Kamala Harris, candidate démocrate, et son colistier, le gouverneur Tim Walz, dans leurs restaurants. L’Associated Press a laissé un message demandant des commentaires au bureau de campagne de Mme Harris.
McDonald’s a déclaré que cela «a été un élément incontournable des conversations au cours de ce cycle électoral», même si elle n’a pas recherché cette attention. Lors de plusieurs étapes de la campagne et lors d'entrevues, Kamala Harris s’est souvenue d’avoir travaillé chez McDonald’s pour se faire un peu d’argent pendant ses années d’université. Donald Trump a affirmé – sans preuve – que sa rivale démocrate mentait.
McDonald’s a évité cette question dans son message aux employés. L’entreprise a simplement dit qu’elle était fière des «bons souvenirs de Harris travaillant sous les arches» et a noté le chiffre souvent cité selon lequel 1 Américain sur 8 travaille chez McDonald’s à un moment donné.
«Bien que nous et nos franchisés ne disposions pas de dossiers pour tous les postes remontant au début des années 1980, ce qui rend ce '1 sur 8' si puissant, c’est l’expérience partagée par tant d’Américains», a ajouté l'enseigne de restauration rapide.
L'apparition de M. Trump a provoqué une certaine réaction sur les réseaux sociaux. Les recherches Google pour «boycotter McDonald's» ont brièvement augmenté lundi matin, et certains utilisateurs de la plateforme X ont juré de ne pas retourner dans la chaîne après l'événement du milliardaire.
Chris Hydock, professeur de marketing à l'école de commerce Freeman de l'université de Tulane, a estimé qu'autoriser la visite était une décision risquée pour McDonald's. Il a souligné que ses recherches montrent que, lorsque les marques sont associées à des candidats ou à des positions qui divisent, que ce soit intentionnellement ou non, les clients qui n'aiment pas ces positions ont tendance à réagir plus fortement que ceux qui ne les détestent pas.
Les petites entreprises peuvent tout de même en bénéficier parfois, a continué M. Hydock, car même une position qui divise attire l'attention et les clients. Mais dans le cas d'une grande entreprise comme McDonald's, tout le monde connaît déjà l'entreprise.
«Le fait que Trump travaille chez McDonald's ne peut pas attirer plus de clients, a-t-il analysé. Tout ce que cela peut faire, c'est énerver certaines personnes.»
Mais Lori Rosen, présidente du cabinet de relations publiques Rosen Group, a plutôt estimé que McDonald’s ne subirait probablement pas de dommages à long terme après à cet événement.
«La couverture médiatique et la publicité générées par le fait que McDonald’s ait accepté de faire travailler l’ancien président Trump dans l’une de ses franchises dépassent déjà les rumeurs négatives sur les réseaux sociaux», a commenté Mme Rosen. «Je ne suis pas sûre que le peuple américain tirera profit de ce coup de publicité. Cependant, McDonald’s en sort gagnant.»
Bruce Newman, professeur d’éthique des affaires et de marketing à l'école de commerce Driehaus de l’université DePaul, est du même avis, disant que «cela renforce la notoriété de la marque».
M. Newman a ajouté que Donald Trump essayait probablement de donner un visage différent et plus décontracté à sa campagne, en portant un sourire et un tablier au lieu d’une veste de costume.