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Le grand patron de Lion Électrique laisse entrevoir un retour à la rentabilité vers 2024 tandis que le fabricant d’autobus et de camions électriques met la dernière touche à d’importants investissements.
Le grand patron de Lion Électrique laisse entrevoir un retour à la rentabilité vers 2024 tandis que le fabricant d’autobus et de camions électriques met la dernière touche à d’importants investissements, comme celui de son usine de batteries de Mirabel inaugurée en grande pompe lundi.
L’entreprise québécoise ne fait pas officiellement de prévisions pour les investisseurs, mais son président et fondateur, Marc Bédard, laisse entrevoir une réduction des investissements et un retour prochain à la rentabilité. «Notre objectif, c'est d'être profitable, insiste-t-il en marge de l’inauguration de l’usine de Mirabel. Notre but n'est pas de construire toujours et de ne pas être profitables.»
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En mars, la direction a indiqué qu’elle prévoyait que ses dépenses d’investissements atteindraient près de 65 millions $US en 2023, soit l’équivalent de 87 millions $. Ces sommes seront consacrées à son usine d'autobus scolaires de Joliet, en Illinois, aux États-Unis, et à son usine de batteries à Mirabel, dans la région des Laurentides.
«En matière d'environnement, on ne peut pas atteindre nos objectifs si on n’atteint pas nos objectifs qu'on s'était fixés au niveau de l'électrification des transports. Ça représente essentiellement 43% de nos émissions», a rappelé le ministre de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette.
L’année 2023 devrait marquer la fin d’importantes dépenses en investissements, assure M. Bédard. «La bonne nouvelle, c’est que nos investissements sont presque terminés à la fin de cette année».
Voyez le reportage d'Emmanuel Leroux-Nega dans la vidéo qui accompagne cet article.
L’entreprise inaugurait, lundi, son usine de fabrication de batteries de Mirabel. L’usine a déjà produit son premier bloc de batterie à la fin 2022. La certification finale du premier modèle de bloc-batterie est prévue d’ici la fin juin.
«On veut changer la façon qu'on utilise nos ressources qui se résument actuellement à l'extraction et à l'exportation. On va donc développer notre filière pour qu'elle valorise l'augmentation localement et de manière durable nos minéraux stratégiques avant d'exporter des produits à haute valeur ajoutée», a fait savoir Pierre Fitzgibbon, le ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, qui était également présent à l'inauguration.
L'analyste de Marché mondiaux CIBC, Kevin Chiang, croit que Lion arrive à un tournant avec la réduction à venir des dépenses en investissement, l'accélération de la cadence de production et une demande vigoureuse. «Bien que la société doit gérer ses liquidités de manières prudentes, la fondation est en place pour un plan de plusieurs années», commente-t-il.
Lion est confronté au scepticisme des investisseurs tandis que son titre a perdu plus de 90% de sa valeur depuis son sommet du mois de juin 2021. La hausse des taux d'intérêt a entraîné de nombreuses entreprises en démarrage dans un marché baissier.
M. Bédard affirme qu'il ne peut pas changer grand-chose aux humeurs du marché. «Je pense qu'il y a une partie du marché qui ne voit pas les fondations, qui ne comprend pas ce qui a été fait.»
«Comme exemple, l'usine de batterie, pour quelqu'un qui est dans cette industrie-là, c'est un avantage de plusieurs années sur n'importe qui dans la compétition, ajoute-t-il. C'est un avantage de coût important.»
L'action de Lion termine la séance de lundi en hausse de 28 cents, ou 11,91%, à 2,63$ à la Bourse de Toronto.
Avec les informations d'Emmanuel Leroux-Nega pour Noovo Info