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«L'indépendance du Québec ressort dans tellement de sujets au quotidien, tellement de refus de la part du Canada, mais surtout presque pas d'avenir pour le Québec sur le plan du poids politique, de l'aspect de la langue», a dit Paul St-Pierre Plamondon.
Tenir un référendum gagnant sur l'indépendance est encore possible, croit Paul St-Pierre Plamondon, tandis que le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire affirment chacun que la stratégie indépendantiste de leur adversaire est vouée à l'échec.
«L'indépendance du Québec ressort dans tellement de sujets au quotidien, tellement de refus de la part du Canada, mais surtout presque pas d'avenir pour le Québec sur le plan du poids politique, de l'aspect de la langue», répond M. St-Pierre Plamondon en conférence de presse à Tadoussac, mardi.
«C'est toujours entre les mains de la population. La population du Québec peut toujours choisir de décider par elle-même de comment sont dépensés leurs impôts, décider d'exister à l'international.»
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Cet optimisme survient tandis que le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, affirme qu'un changement de stratégie est nécessaire pour accéder à l'indépendance.
«La méthode référendaire classique n'a pas fonctionné à deux reprises, a dit M. Nadeau-Dubois lors d'une entrevue éditoriale avec Le Soleil. On peut tenter de le refaire, et le refaire, et le refaire, c'est ce que semble proposer le Parti québécois. Nous, on fait un pari différent.»
M. St-Pierre Plamondon rétorque que la stratégie d'assemblée constituante de Québec solidaire est vouée à l'échec, selon lui.
«Si le raisonnement est de dire: ''on finit à 50-50 en 1995, donc ce qu'on va faire, c'est de compliquer davantage le processus, réduire les probabilités de succès en essayant de s'entendre sur tous les aspects d'une constitution parce qu'en 1995, ça passé proche''. Le raisonnement à sa face même, il est faux. Il est mal fondé.»
«Humble», M. St-Pierre Plamondon était tout sourire tandis qu'un sondage Léger publié plus tôt dans le Journal de Montréal démontre une tendance lui étant favorable.
M. St-Pierre Plamondon arrive maintenant au deuxième rang comme celui qui ferait le meilleur chef d'opposition à 21 %, derrière M. Nadeau-Dubois à 28 %. Il était quatrième. Les intentions de vote du PQ sont en hausse de deux points de pourcentage à 13 %, toujours selon le sondage.
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Le chef du PQ n'a pas répondu à savoir si cette remontée survenait trop tard et sur l'impact de cette remontée sur la course dans les régions du Québec.
Il s'est contenté de réitérer son plan de match au cours de la campagne. «On mène la campagne qu'on voulait mener. Une campagne authentique sur les sujets qui sont essentiels pour l'avenir. On parle du français ce matin. L'environnement, les changements climatiques, la dignité des aînés, le droit des Québécois de décider pour eux-mêmes. On ne changera pas d'un pouce notre campagne.»
M. St-Pierre-Plamondon était à Tadoussac, située dans la circonscription de René-Lévesque, que la formation souverainiste espère conserver le 3 octobre, pour dévoiler ses promesses de lutte à l'analphabétisme.
Il promet d'augmenter les ressources financières consacrées à la lutte à l'analphabétisme et veut que le français soit davantage pris en compte dans les évaluations des étudiants.
Un gouvernement péquiste fournirait notamment une compensation financière aux Québécois qui se lanceraient dans un processus d'alphabétisation et intensifierait les interventions en milieu scolaire «au moment où ça compte le plus».
Le parti bonifierait également de 460 millions $ par année le financement des organismes qui se consacrent entre autres à l'alphabétisation des adultes.
L'objectif du parti est de réduire de moitié l'analphabétisme au Québec d'ici 2030. Au Québec, 19 % des Québécois sont analphabètes, selon la Fondation pour l'alphabétisation. La proportion de personnes qui éprouvent de grandes difficultés de lecture s'établit à 34,3 %.
«C'est très bon pour l'économie, en passant. C'est une mesure d'amour pour la langue française. À chaque fois qu'un gouvernement investit dans l'éducation, à tous les groupes d'âge, l'intégration au marché du travail, la capacité de gagner sa vie, s'en trouve augmenté chez les gens qui ont suivi ce parcours-là.»