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Politique

Les Verts promettent une forte baisse d'impôt et dénoncent les exigences de TVA

Le co-chef du Parti vert, Jonathan Pedneault, présente une proposition fiscale dans le cadre de la campagne électorale à son local de Montreal, le mercredi 26 mars 2025.
Le co-chef du Parti vert, Jonathan Pedneault, présente une proposition fiscale dans le cadre de la campagne électorale à son local de Montreal, le mercredi 26 mars 2025.
/ La Presse canadienne

Le co-chef du Parti vert, Jonathan Pedneault, a fait une sortie en règle contre le réseau TVA, mercredi, en présentant une proposition fiscale de sa formation qui permettrait aux trois quarts des contribuables canadiens d’épargner près de 3700 $ annuellement en impôt sur le revenu.

Le réseau TVA réclamait des quatre partis invités à son «Face-à-Face» qu’ils versent 300 000 $, soit chacun 75 000 $, ce que le Parti libéral a refusé de faire, invoquant le fait que le Parti vert n’était pas invité. Le «Face-à-Face» a donc été annulé en dépit du fait que les trois autres partis invités – le Bloc québécois, le Parti conservateur et le Nouveau parti démocratique – aient accepté de verser l’argent, non sans avoir exprimé un profond malaise devant cette pratique inédite.

«Payer 75 000 $ pour participer dans un débat démocratique, ce n'est pas correct. Personne ne demande aux participants d'Occupation Double à TVA de payer de l'argent pour participer à leur émission. Là, on parle en plus de quelque chose de bien plus important. On parle d'un débat démocratique qui est important pour les Canadiens», a déclaré M. Pedneault.

«Absolument pas acceptable»

«Pour moi, si monsieur Péladeau a de la misère avec son modèle d'affaires, il faut peut-être le revoir. C'est clair que les médias canadiens ont de la difficulté présentement. C'est pour ça qu'on appelle à plus de taxation, notamment des géants du web, pour supporter les médias canadiens, principalement québécois, dans ces moments difficiles. Mais là, de demander de l'argent pour avoir accès à un débat? On trouve que ce n'est absolument pas acceptable», a-t-il tranché. 

Il a par ailleurs affirmé que le Parti vert participera au débat organisé par le consortium des médias duquel s’est retiré TVA il y a quelques années, la formation répondant, selon lui, «à deux et presque trois» des trois critères requis pour participer aux débats des 16 et 17 avril prochains. 

Jonathan Pedneault avait convoqué la presse afin de dévoiler une promesse visant à redonner des montants significatifs aux contribuables canadiens.

Économie d'impôt de 3675 $

S’il était porté au pouvoir, le Parti vert procéderait à une hausse majeure du montant personnel de base, soit le montant sur lequel aucun impôt n’est prélevé, qui passerait de 15 700 $ à 40 000 $. Cette augmentation du montant personnel de base serait limitée aux personnes dont le revenu est inférieur à 100 000 $, ce qui représente environ 78 % des contribuables qui se retrouveraient avec 3675 $ de plus dans leurs poches par année. 

M. Pedneault n’a pas mâché ses mots à l’endroit des libéraux et des conservateurs, dont les promesses de baisses d’impôt pâlissent en comparaison avec celle des Verts: «Quand j'entends des gens chez nos adversaires politiques dire qu'on va offrir des petites coupures de taxes à hauteur de quelques centaines de dollars, mais continuer à offrir des gros cadeaux aux entreprises qui font des milliards de dollars sur notre dos, on peut se demander pour qui ces gens-là travaillent.»

Car c’est bien dans les poches de la grande entreprise que le Parti vert compte aller chercher l’argent pour compenser la perte de quelque 50 milliards $ que générerait cette baisse d’impôt. «Cet argent, on propose d'aller le chercher dans les mains des entreprises canadiennes qui bénéficient, depuis l'ère Harper, de coupures de taxes significatives qui n'ont vraiment pas eu un impact sur vos salaires et sur votre qualité de vie», a argué le co-chef des Verts.

Faire payer la grande entreprise

Il a ainsi dénoncé le fait que «les Canadiens, annuellement, paient deux fois plus de taxes et d'impôt fédéral que les entreprises, qui continuent à être, de surcroit, financées et appuyées par l'argent de nos impôts», a-t-il dénoncé.

Les PME seraient épargnées de cette ponction, qui viserait uniquement les entreprises dont les revenus annuels dépassent 100 millions $. Le taux d’imposition de la grande entreprise passerait ainsi de 15 % à 20 %, ce qui rapporterait entre 30 et 35 milliards $ et un gouvernement vert réduirait des deux tiers les subventions fédérales aux grandes entreprises, une mesure évaluée à 30 milliards $.

M. Pedneault a soutenu que cette proposition «va toucher énormément de gens à travers le pays, des gens comme ma mère, des gens de ma famille, des amis à moi qui voient leurs derniers dollars être pris par un système fiscal qui continue à prioriser les grandes entreprises aux dépens des Canadiens.»