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Des millions d'électeurs ont voté lors de ces élections, où les élus ont des mandats de cinq ans au sein du pouvoir législatif de l'Union européenne, qui compte 27 États membres.
Des experts affirment que les relations commerciales entre le Canada et l'Union européenne (UE) ne sont pas nécessairement menacées, mais que les gains électoraux importants des partis d'extrême droite aux élections européennes pourraient avoir des répercussions.
Des millions d'électeurs ont voté lors de ces élections, où les élus ont des mandats de cinq ans au sein du pouvoir législatif de l'Union européenne, qui compte 27 États membres.
Le parti du président français, Emmanuel Macron, a subi une défaite cuisante face au Rassemblement national, qui était mené par Jordan Bardella, bras droit de Marine Le Pen. En réaction aux résultats, M. Macron a convoqué des élections législatives anticipées.
Des partis d'extrême droite ont également enregistré des progrès en Allemagne et la victoire en Autriche.
Achim Hurrelmann, professeur de sciences politiques à l'Université Carleton, affirme que le nouveau Parlement européen dispose toujours d'une solide majorité centriste et qu'il est peu probable qu'il fasse des changements majeurs en matière d'accords commerciaux.
«L'impact sera probablement relativement limité, car les élections ne transformeront pas fondamentalement la composition de la Commission européenne ni les politiques menées par les principaux États membres», a déclaré M. Hurrelmann.
Il a cependant fait savoir que les élections en France jettent une couche supplémentaire d'incertitude sur le processus en cours de ratification de l'accord de libre-échange Canada-UE, ou CETA.
L'accord est provisoirement entré en vigueur en 2017, a déclaré M. Hurrelmann, mais doit être ratifié par tous les États membres, car une petite section de l'entente relève du champ de compétence des États membres. La France fait partie des pays qui n'ont pas encore ratifié l'accord.
«Après les élections, l'Assemblée nationale qui sera formée devra à un moment donné se prononcer à nouveau sur la ratification du CETA», a-t-il expliqué.
Ces dernières années, l’UE est «devenue plus disposée à affirmer ses propres intérêts dans la politique commerciale internationale et a mis en œuvre un certain nombre de mesures autonomes plus unilatérales», a indiqué le professeur.
Les politiques en Occident ont généralement été plus défensives ces derniers temps, a déclaré Jason Langrish, directeur exécutif de la Table ronde Canada-Europe sur le commerce.
«Les populations ont une sorte de position défensive, anti-commerce, antimondialisation, nationaliste, du moins en Occident», a-t-il précisé.
M. Langrish ne pense pas que l’UE est susceptible de faire de grands changements en ce qui concerne ses relations commerciales ou son accord avec le Canada.
Cependant, «cela ne signifie pas que certains États membres de l’UE ne décideront pas unilatéralement de mener des actions qui ne sont pas conformes aux termes de l’accord commercial».
Il est possible que certains États de l'UE décident de contrevenir au CETA concernant des produits spécifiques afin de protéger les petites entreprises ou les industries nationales, a expliqué M. Langrish.
Les 27 États membres de l’Union européenne constituent collectivement le deuxième partenaire commercial du Canada en matière de biens et de services.
En 2023, les échanges commerciaux entre l'UE et le Canada étaient évalués à 158,1 milliards $.
Parmi les pays membres, l'Italie représentait 1,3 % des importations totales du Canada en 2023, tandis que l'Allemagne représentait 2,8 %, la France 0,8 % et la Belgique 0,9 %.
— Avec des informations de The Associated Press