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Quatre associations patronales rencontraient jeudi les partis politiques québécois à l’Assemblée nationale afin de discuter des enjeux liés à la pénurie de main-d’œuvre.
Quatre associations patronales rencontraient jeudi les partis politiques québécois à l’Assemblée nationale afin de discuter des enjeux liés à la pénurie de main-d’œuvre, un sujet qui préoccupe bon nombre de Québécois.
Le Conseil du patronat du Québec (CPQ), la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) et Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ), tous présents à la rencontre, affirment tirer «un bilan positif» de cette réunion.
Étaient également présents Geneviève Guilbault, vice-première ministre du gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ), Dominique Anglade, chef du Parti libéral du Québec (PLQ), Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec solidaire (QS), Paul St-Pierre-Plamondon, chef du Parti Québécois (PQ), et Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec (PCQ).
Les associations ont organisé ce rendez-vous en marge des prochaines élections provinciales et des résultats d’un sondage Léger réalisé auprès de la population, qui ont révélé que celle-ci était inquiète des impacts de la pénurie de main-d’œuvre. Le sondage a notamment mis de l’avant que 86 % des 1051 Québécois interrogés étaient inquiets des impacts de la pénurie de main-d'œuvre sur la qualité, le prix et la disponibilité de leurs biens et services et que 74 % considéraient que le gouvernement n'en fait pas suffisamment pour régler la situation.
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Pour atténuer les impacts de la pénurie de main-d’œuvre, les associations patronales proposent 16 mesures, dont de faciliter l’accès aux travailleurs étrangers, de maintenir les travailleurs expérimentés sur le marché du travail avec des incitatifs et d’améliorer l’environnement fiscal.
«Dans un contexte où le Québec sera en élection prochainement, il nous apparaissait important de sensibiliser les partis politiques à l'importance de mettre en place des gestes costauds pour élargir le bassin de travailleurs et maintenir la compétitivité du Québec», a souligné la présidente-directrice générale de MEQ, Véronique Proulx.
«Le problème à la base, c'est le bassin de travailleurs qui n'est pas assez grand», a-t-elle ajouté.
Critique envers le gouvernement, elle a soutenu que «les manufacturiers se sentent laissés à eux-mêmes» avec leurs problèmes de recrutement de main-d'oeuvre.
Elle rappelle que les manufacturiers aussi embauchent beaucoup de travailleurs étrangers temporaires, pas seulement le secteur agricole.
Pour Karl Blackburn, du Conseil du patronat du Québec, il est clair que la solution au problème de recrutement passe par la hausse des seuils d'immigration. Il évoque un seuil de 80 000; Mme Proulx parle même de 90 000.
«Ce n'est pas un caprice des employeurs», lance M. Blackburn, qui réfute les reproches d'observateurs qui disent que les employeurs veulent simplement de la main-d'oeuvre à bas salaire.
Il fait valoir qu'il y aura 1,4 million de départs à la retraite d'ici 2026 et qu'il faut trouver le moyen de les combler. «Ça n'a rien à voir avec la pandémie (de la COVID-19). C'est en lien avec notre courbe démographique», soutient M. Blackburn.
Mais il n'y a pas que les seuils d'immigration comme solution aux problèmes de main-d'oeuvre. Il faut aussi trouver le moyen de rendre le travail plus intéressant, au plan fiscal, pour les personnes de 60 ans et plus, ont -ils plaidé.
Même si ces travailleurs ne travaillent qu'un jour ou deux par semaine, cela pourrait donner un coup de main, a fait valoir Charles Milliard, de la Fédération des chambres de commerce du Québec.
Avec les informations de La Presse canadienne.