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Bien qu’il ait présenté ses excuses pour ses propos délicats sur l’immigration, le premier ministre sortant François Legault est la cible des autres partis au 12e jour de la campagne électorale.
Bien qu’il ait présenté ses excuses pour ses propos délicats sur l’immigration, le premier ministre sortant François Legault est la cible des autres partis au 12e jour de la campagne électorale.
La chef du Parti libéral du Québec (PLQ) Dominique Anglade, le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, et le chef du Parti Québécois (PQ) Paul St-Pierre Plamondon sont revenus jeudi sur la controversée déclaration de M. Legault.
Le leader de la Coalition avenir Québec (CAQ) a laissé entendre mercredi que les Québécois étaient «pacifiques, et qu’ils n’aimaient pas «l’extrémisme ni la «violence» et qu’il fallait s’assurer «de garder ça comme c’est là» alors que ce dernier défendait sa position sur l’immigration au Québec.
Dossier | Élections 2022
Mme Anglade a affirmé lors d’un point de presse pour une annonce sur l’éducation que M. Legault avait livré «le fond de sa pensée» sur la question de l’immigration. «Ce qu’il a dit hier, c’est ''celui qui n’est pas comme nous peut être dangereux'' », a déclaré la cheffe libérale. «Ça continue à alimenter les préjugés. On n’a pas besoin de ça au Québec», a pesté Dominique Anglade. «La première chose qu’un(e) premier(e) doit faire, c’est élever le débat. Ce n’est clairement pas ce que M. Legault a fait», a-t-elle ajouté.
Même son de cloche chez le solidaire Nadeau-Dubois qui mentionne que ce genre de propos «alimente les préjugés» et «détériore le climat social». «Je crois que François Legault sous-estime souvent l’impact de ses paroles sur le ''vrai monde''». GND a mentionné que l’immigration était plus qu’un «débat de statistique», arguant que des personnes étaient derrière les chiffres. «Ce monde là, lorsqu’on débat d’eux tout croche ou qu’on parle d’eux tout croche, ça a des impacts dans leur vie et leur quotidien», a lancé M. Nadeau-Dubois.
De son côté, le péquiste Paul St-Pierre Plamondon a réitéré qu’il ne «contrôlait pas les propos de François Legault» mais que ces derniers étaient vraisemblablement «innapropriés». «J’invite tout le monde à mener une campagne qui a le potentiel de rassembler», a soutenu PSPP lors d’un point de presse donné devant l’Assemblée nationale à Québec. Il n'a pas explicitement condamné les propos de M. Legault.
M. St-Pierre Plamondon a déclaré la veille qu’il allait laisser François Legault «s’arranger avec des propos qui sont difficiles à comprendre, qui ne cadrent avec aucune politique publique».
Jeudi matin, à Roberval, M. Legault a continué de dire que l'immigration était un «défi». «Tous les états dans le monde ont des défis d'intégration aux valeurs du pays ou de l'État qui reçoit.»
«Maintenant, il ne faut pas nommer quelles valeurs, parce que ça pourrait créer un amalgame, donc effectivement, je n'aurais pas dû nommer de valeurs», a-t-il affirmé.
La question des seuils d'immigration sera-t-elle la question de l'urne? «C'est une question importante pour ceux qui tiennent à la préservation du français à long terme au Québec», répond François Legault.
«Il y a deux partis, le Parti libéral [...] et Québec solidaire [...] qui proposent d'augmenter les seuils [...] alors qu'actuellement, on a un déclin du français.»
«C'est une question, je pense, qui est très importante pour beaucoup de francophones au Québec, a-t-il ajouté. C'est une question fondamentale pour l'avenir de la nation québécoise.»
Avec des informations de Caroline Plante, La Presse canadienne.