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Les militants réclament des mesures gouvernementales visant à protéger l'influent secteur agricole de la concurrence étrangère, des formalités administratives, de la hausse des coûts et de la pauvreté.
Les manifestations des agriculteurs français se sont rapprochées de Paris jeudi, avec des tracteurs circulant en convois et bloquant les routes dans de nombreuses régions du pays pour accroître la pression sur le gouvernement.
Les militants réclament des mesures gouvernementales visant à protéger l'influent secteur agricole de la concurrence étrangère, des formalités administratives, de la hausse des coûts et de la pauvreté.
Les ralentissements de la circulation, les barricades de bottes de paille, les décharges puantes de déchets agricoles devant les bureaux du gouvernement et d'autres manifestations ont rapidement explosé pour devenir la première crise majeure du nouveau premier ministre Gabriel Attal, nommé il y a deux semaines par le président Emmanuel Macron en dans l'espoir d'insuffler une nouvelle vigueur à son administration.
Les opposants de M. Macron profitent des manifestations d'agriculteurs pour dénigrer le bilan de son gouvernement à l'approche des élections européennes de juin. La dirigeante d'extrême droite Marine Le Pen, dont le Rassemblement national obtient de solides résultats dans les sondages, a imputé les difficultés économiques des agriculteurs aux accords de libre-échange, aux importations et à la bureaucratie.
«Les pires adversaires des agriculteurs se trouvent au gouvernement», a-t-elle lancé jeudi.
Les routes touchées jeudi matin par des ralentissements comprenaient une autoroute à l'ouest de la capitale française et siège du pouvoir.
Des images de la station BFMTV d'Agen, dans le sud-ouest de la France, montraient un supermarché inondé d'un épais jet de lisier de porc. Il y a eu des barrages routiers et d'autres manifestations ailleurs.
Les dirigeants de la contestation ont déclaré que les agriculteurs examineraient attentivement les mesures attendues vendredi du gouvernement en réponse à leurs demandes avant de décider des prochaines étapes.
«La détermination est vraiment totale», a prévenu Arnaud Rousseau, président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles.
«Ce qu'on attend, ce sont évidemment des mesures d'urgence.»
À Bruxelles, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a ouvert un comité de discussion pour tenter de remettre l'agriculture sur de nouvelles bases, dans l'espoir de prendre en compte certaines des plaintes soulevées par les manifestants autour du bloc des 27 pays.
Ce soi-disant dialogue stratégique intervient alors que la campagne pour les élections législatives européennes du 6 au 9 juin s'accélère et que le sort du secteur agricole devrait être une question brûlante.
Ces dernières semaines, des agriculteurs ont organisé des manifestations en Allemagne, aux Pays-Bas, en Pologne et en Roumanie.