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Les nouvelles données démontrent une corrélation entre l’attrait «grandissant» pour le travail en mode hybride et l’augmentation des espaces vacants dans les tours de bureaux.
Les tours de bureaux du centre-ville de Montréal éprouvent toujours de la difficulté à se remplir, alors que le télétravail et le mode de travail hybride s’imposent dans le quotidien des travailleurs de ce secteur de la métropole.
C'est ce que révèle, mardi, le nouveau rapport de l'organisme Montréal centre-ville, produit par l'Institut de développement urbain du Québec (IDU).
Les nouvelles données démontrent une corrélation entre l’attrait «grandissant» pour le travail en mode hybride et l’augmentation des espaces vacants dans les tours de bureaux.
On note que les espaces disponibles s’élèvent désormais à «17,5% de la superficie» contre 16,3% au dernier trimestre de l’année 2021.
Même le mercredi, la journée de la semaine où l’affluence est au plus haut, seulement 61 % des employés se déplacent au centre-ville pour y travailler en présentiel.
La stratège en entreprenunariat et collaboeratrice de Noovo Info Déborah Cherenfant était de passage au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Marie-Christine Bergeron afin de revenir sur ce rapport. Voyez son entrevue dans la vidéo liée à l'article.
Mais, cela ne semble pas décourager les entreprises, puisque 87% d’entre elles n’ont pas l’intention de bouger. Par ailleurs, «le milieu des affaires et les commerçants perçoivent l’entrée en service prochain du REM comme un facteur clé pouvant stimuler le retour des travailleurs et des travailleuses au centre-ville», précise-t-on.
On remarque une diminution, entre les premiers trimestres de 2022 et 2023, des jours de télétravail pour les employés dont le bureau se trouve au centre-ville.
En moyenne par semaine, moins de personnes ont télétravaillé «3 jours et plus (59% à 47%)». On soutient que plus de personnes font «2 jours et moins (16% à 22%)» de travail hors du bureau. On indique que plus d’employés n’ont pas fait une seule journée (25% à 31%) de télétravail.
Soulignons que de plus en plus d’employeurs ont opté pour un retour «ferme» au bureau.
Si les immeubles de bureau peinent toujours à retrouver leurs niveaux d'activités prépandémique, les commerces et autres hôtels du centre-ville peuvent compter sur une «forte» croissance de la présence de piéton sur les principales rues du quartier, particulièrement les soirs et les fins de semaine.
Le retour marqué des touristes d'affaires a profité au Palais des congrès, qui a connu une «année financière record». L'industrie hôtelière affiche de son côté des « taux d'occupation aussi élevés qu'avant la pandémie.»
Les mises en chantier résidentielles ont connu un ralentissement important (-63%) en 2022, et ce même si le centre-ville de Montréal connaît «la plus forte croissance démographique» comparativement aux autres centres-villes du Canada.
La raréfaction des travailleurs de la construction au centre-ville et l'absence des employés de bureau remet la vitalité du quartier sur les épaules de population résidente, explique Jean-Marc Fournier, président-directeur général de l'Institut e l'IDU, qui évoque des «préoccupations sérieuses» dans le rapport.
Les données de l'étude ont été recueillies lors d'un sondage web réalisé en mars 2023 auprès de 1000 habitants de la région métropolitaine de Montréal ainsi que d'organismes et d'institutions partenaires.