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La manifestation étudiante est prévue du 31 janvier au 2 février.
Des milliers d'étudiants de l'Université Concordia se préparent à manifester pendant trois jours contre la hausse des frais de scolarité imposée par le gouvernement Legault aux étudiants étrangers provenant de l'extérieur de la province.
«Nous risquons de causer des dommages considérables à des universités comme Concordia et McGill, qui comptent sur les étudiants étrangers et de l'extérieur de la province», a déploré Hannah Jackson, coordonnatrice des affaires externes et de la mobilisation de l'Union étudiante de Concordia (CSU).
«Nous risquons non seulement de mettre en péril la qualité de l'éducation des étudiants concernés par la hausse des frais de scolarité, mais aussi celle de tous les étudiants, car la qualité de notre éducation diminuera en raison de la baisse des inscriptions liées à cette hausse des frais de scolarité.»
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Selon le CSU, l'ensemble de la faculté des beaux-arts, ainsi que les étudiants en géographie, les étudiants en urbanisme, le département d'histoire, le département d'études féminines, les départements de biochimie, de chimie et de physique, les départements de sociologie et d'anthropologie, l'école des affaires publiques et communautaires et le Science College de Loyola font partie de la manifestation.
L'Association des étudiants en sciences politiques (PSSA) doit voter mardi, et la Software Computer and Engineering Science Society (SCS), mercredi.
Le syndicat étudiant qualifie cette manifestation de «mobilisation historique, expression de la résistance étudiante à la hausse injuste des frais de scolarité».
«Il s'agit d'une étape supplémentaire dans l'escalade visant à s'assurer que le gouvernement nous entende», a affirmé Mme Jackson. «En novembre, nous avons remis à l'Assemblée nationale la plus grande pétition jamais envoyée pour s'opposer à la hausse des frais de scolarité, et nous n'avons reçu aucune réponse à ce sujet.»
Elle souhaite que le gouvernement assume la responsabilité de ses actes.
«Nous avons organisé un débrayage d'une journée et nous n'avons rien vu d'autre que, du côté des universités, l'offre de ces bourses et, du côté du Québec, la réduction du nombre de bourses à un montant toujours exorbitant», a lancé Mme Jackson. «C'est la prochaine étape de l'escalade pour dire que les étudiants sont unis dans leur opposition à ces hausses de frais de scolarité et qu'elles doivent être annulées.»
Elle ajoute que les exceptions faites pour les étudiants français et belges sont du racisme déguisé, puisque les étudiants des autres pays francophones ne sont pas exclus de ces hausses.
«Il ne s'agit pas d'un exemple de promotion de la langue française. Il s'agit en fait d'une pratique raciste et xénophobe», estime Mme Jackson. «Si nous parlons vraiment de promotion de la langue française, nous nous attendons à ce que tous les francophones du monde entier soient traités équitablement... Ces hausses de frais de scolarité n'ont rien à voir avec la promotion de la langue française. Elles visent à promouvoir la xénophobie et les sentiments anti-immigrés.»
La manifestation étudiante est prévue du 31 janvier au 2 février.
La hausse des frais de scolarité imposée par le gouvernement de la CAQ promet d'augmenter les frais de 30%, soit de 9000 $ à 12 000$ par an pour les étudiants de l'extérieur de la province.
Les étudiants étrangers devront désormais s'acquitter d'un montant de base de 20 000$, le gouvernement percevant 3000$ de frais de scolarité.
L'augmentation des frais de scolarité devrait entrer en vigueur au début de l'année universitaire 2024-25.
Le gouvernement du Québec exige également que les étudiants diplômés des universités anglophones soient évalués au niveau 5 de l'échelle québécoise de compétence en français à la fin de leur programme de premier cycle.