Passer au contenu principal
À voir:

Début du contenu principal.

International

Les diplomaties canadiennes et chinoises espèrent trouver un terrain d'entente

Mélanie Joly, et son homologue chinois, Wang Yi affirment vouloir trouver un terrain d'entente et maintenir la communication, malgré les tensions à travers le Pacifique.

La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly
La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly
Dylan Robertson
Dylan Robertson / La Presse canadienne

La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et son homologue chinois, Wang Yi, affirment vouloir trouver un terrain d'entente et maintenir la communication, malgré les tensions à travers le Pacifique.

Les deux représentants se sont entretenus jeudi, quatre mois après que le premier ministre Justin Trudeau eut déclaré qu'un rapprochement avec la Chine serait impossible, en partie à cause des inquiétudes concernant l'ingérence étrangère.

Cet appel s'est fait à la demande de Mme Joly, et le cabinet de la ministre affirme que cela fait partie de sa promesse d'adopter une approche pragmatique en matière de diplomatie et de continuer à discuter avec les pays avec lesquels Ottawa est en désaccord.

Les deux pays ont reconnu dans leurs déclarations les tensions diplomatiques persistantes tout en laissant entendre que l'autre partie était à l'origine des tensions.

Cependant, tous deux se sont engagés à maintenir des canaux de communication ouverts.

Les deux ministres ont également discuté du conflit entre Israël et le Hamas, de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et de la coopération dans la lutte contre les changements climatiques.

Les deux pays ont chargé leurs responsables de faire avancer les prochaines étapes, comme accroître les échanges entre les peuples chinois et canadiens et la coopération en matière de commerce et de biodiversité.

Pékin a détenu les citoyens canadiens Michael Spavor et Michael Kovrig de fin 2018 à l’automne 2021 et a imposé des interdictions pluriannuelles sur certaines importations canadiennes, dans ce qui a été largement considéré comme des représailles à l’arrestation, à Vancouver, de la directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, en vertu d’un mandat d’extradition américain.

Le gouvernement chinois a exclu le Canada d'une décision l'année dernière visant à assouplir les restrictions sur les voyages de groupe à l'étranger, arguant qu'Ottawa avait «exagéré» les allégations d'ingérence étrangère.

Dans une traduction anglaise du communiqué publié jeudi par le ministère chinois des Affaires étrangères et publié dans les médias officiels, M. Wang aurait déclaré que les deux pays avaient une influence importante dans la région Asie-Pacifique. Il a affirmé que le Canada et la Chine n’avaient pas d’intérêts conflictuels ni de combats historiques, et a présenté trois façons dont Ottawa pourrait améliorer leurs relations.

Les pistes pour améliorer les relations

La première implique que le Canada reconnaisse qu’il a provoqué une fracture diplomatique, bien que M. Wang n’ait pas expliqué comment.

Les libéraux ne sont pas d’accord avec cette caractérisation, arguant que la Chine défend des valeurs différentes et qu’elle perturbe l’ordre mondial. M. Wang affirme que la Chine ne remet pas en question les règles internationales, mais recherche plutôt le développement.

La deuxième est le «respect mutuel», qui implique selon lui de reconnaître Taiwan comme faisant partie de la Chine et de travailler de manière constructive, «afin de ne pas laisser les différences dominer les relations bilatérales».

La troisième consiste à se concentrer sur une «coopération gagnant-gagnant», en évitant par exemple la politisation du commerce et la «pan-sécurité des questions économiques». Cette demande intervient alors que les États-Unis et leurs alliés limitent l’accès de la Chine à certaines technologies de puces électroniques et la propriété d’actifs étrangers par des entreprises d’État chinoises.

M. Trudeau a refusé de dire si les interdictions américaines sur les semi-conducteurs allaient au-delà des préoccupations de sécurité nationale et cherchaient plutôt à entraver la croissance économique de Pékin.

Dylan Robertson
Dylan Robertson / La Presse canadienne