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La Québécoise Olivia Baril s'adjugeait la 20e place.
L'Australienne Grace Brown a bravé la pluie et les conditions de piste glissantes pour remporter le contre-la-montre individuel dans les rues de Paris, samedi, tandis que la Québécoise Olivia Baril s'adjugeait la 20e place.
Brown, qui a joué de prudence alors que la favorite américaine Chloe Dygert et plusieurs autres adversaires ont visité le bitume, a complété l'épreuve en 39 minutes et 38,24 secondes à sa première participation à une compétition des Jeux olympiques d'été.
La Britannique Anna Henderson a suivi à 1:31, tandis que Dygert, la championne du monde en titre au contre-la-montre individuel, est retournée en selle après avoir chuté en négociant un virage à gauche et s'est emparée de la médaille de bronze.
La Française Juliette Labous, encouragée sans relâche par ses partisans, a abouti au pied du podium. La Néerlandaise Demi Vollering a abouti en cinquième place. Il s'agit d'une déception pour les Pays-Bas, qui s'étaient adjugé l'or et le bronze au contre-la-montre aux Jeux de Tokyo en 2021.
Pour sa part, Baril, de Rouyn-Noranda, a complété la distance à 3:25,34 de Brown.
La Danoise Cecilie Uttrup Ludwig, l'une des favorites pour la course sur route la semaine prochaine, a fait partie des nombreuses participantes qui ont chuté, alors qu'une pluie soutenue s'abattait sur Paris. Ce fut également le cas de Taylor Knibb, l'étonnante championne américaine du contre-la-montre, qui s'est également qualifiée pour ses deuxièmes Jeux olympiques d'affilée en triathlon.
En fait, le pavé était si glissant que même un membre de l'équipe de soutien de Knibb s'est écrasé au sol alors qu'il tentait de lui refiler un nouveau vélo.
Les participantes s'élançaient sur le parcours dans un intervalle de 90 secondes à partir des Invalides, sur une route tortueuse de 32,4 km. C'était la première fois que les femmes et les hommes franchissaient la même distance au contre-la-montre olympique.
Du côté masculin, les Belges Remco Evenepoel et Wout van Aert ont accaparé deux des trois marches du podium au contre-la-montre individuel, étant uniquement séparés par l'Italien Filippo Ganna.
Evenepoel a triomphé en 36:12,16, suivi de Ganna à 14,92 secondes et van Aert à 25,63.
Derek Gee, le seul représentant de l'unifolié inscrit à cette épreuve, a imité Baril et terminé 20e, à 2:16,01 d'Evenepoel. L'Ontarien âgé de 26 ans a récemment terminé en neuvième place du classement général au Tour de France.
Un peu plus tôt samedi, Evenepoel s'est dit déçu des routes cahoteuses que les cyclistes olympiques devront dévaler pendant le contre-la-montre individuel aux Jeux de Paris, tandis que Nino Schurter se lamentait du gravier qui recouvrait la piste de vélo de montagne développée à Élancourt.
Evenepoel, qui vient tout juste de terminer en troisième place du Tour de France, a décrit le premier et les cinq derniers kilomètres du contre-la-montre comme étant «terribles», et le bitume est devenu glissant à cause de la pluie.
Le contre-la-montre individuel a commencé à l'ombre de la tour Eiffel, à l'Esplanade, et couvrait 32,4 km et permettait aux coureurs de visiter la Place de la Bastille et le Polygone de Vincennes, avant de culminer au pont Alexandre III qui surplombe la Seine.
«Il y a de beaux monuments à voir, a reconnu Evenepoel, mais la route est en très mauvais état au départ et vers la fin. Ça pourrait devenir un problème, si des points noirs apparaissent dans votre champ de vision pendant les derniers kilomètres. Ça n'est pas très encourageant.»
Le Belge est le champion du monde en titre de contre-la-montre individuel, et il a gagné le premier des deux contre-la-montre au Tour de France.
Entre-temps, à la colline d'Élancourt située à environ 40 km de Paris, le parcours olympique de vélo de montagne a été développé sur le site d'une ancienne carrière transformée en terrain vague. Ce site a été converti en parc pendant les années 1980, et l'un des sommets du secteur offre maintenant une perspective de la tour Eiffel, de La Défense et des forêts qui ceinturent Paris.
L'épreuve féminine de vélo de montagne aura lieu dimanche, et les hommes s'y attaqueront lundi.
«C'est glissant. Le sol n'est pas compact, a dit Schurter, triple médaillé olympique et champion à Rio de Janeiro en 2016. Si vous roulez vite, alors ça devient super glissant. J'espère que le gravier s'accrochera aux parois du parcours, pour le solidifier. On sent que personne n'a fait de vélo de montagne ici auparavant et que c'est une création 100 % humaine, comme à Londres (en 2012) et Rio de Janeiro (en 2016).»
«Ç'aurait pu être un peu plus naturel, a ajouté Schurter, mais c'est bien de façon générale.»
- Avec des informations de Dave Skretta, de l'Associated Press