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«Au-delà de la gestion de la pandémie, ce qu'on veut comme gouvernement, c'est celui qui va nous permettre de régler les enjeux qu'on a devant nous», a-t-elle martelé en entrevue avec La Presse Canadienne.
Faire campagne contre François Legault en critiquant son «style de leadership» aura finalement été une bonne stratégie, estime Dominique Anglade, qui se sent de plus en plus validée.
La cheffe libérale reconnaît que l'image qui est restée de la pandémie est celle du «bon père de famille», mais elle demande aux Québécois d'aller au-delà de cette impression.
«Au-delà de la gestion de la pandémie, ce qu'on veut comme gouvernement, c'est celui qui va nous permettre de régler les enjeux qu'on a devant nous», a-t-elle martelé en entrevue avec La Presse Canadienne.
«Ce n'est pas ce qu'offre François Legault», a-t-elle ajouté. Le chef caquiste est mal placé pour relever les défis notamment en matière d'économie et d'environnement, car il n'aime pas collaborer ni se faire critiquer, selon elle.
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Peu importe le résultat de l'élection, les Québécois auront vu pendant la campagne électorale un François Legault chicanier, irritable et prêt à multiplier les déclarations choc sur l'immigration.
«Sa campagne électorale, on ne peut pas dire qu'elle soit particulièrement inspirante.»
Sans le vouloir, le chef caquiste aura donc aidé la campagne jusqu'à présent excessivement difficile du Parti libéral du Québec (PLQ): problèmes logistiques et d'organisation, erreurs dans le cadre financier, formulaire de mise en candidature mal rempli dans Matane-Matapédia, des salles vides...
Un parti en déroute, le PLQ? Un parti qui «s'adapte», répond Mme Anglade, qui a été nommée cheffe en 2020. Rappelons que l'aspirante première ministre a imposé à sa formation politique un virage nationaliste à gauche.
Quand on lui soumet que ces changements ont éloigné des ténors comme Yvon Vallières, elle rétorque avoir conservé l'appui des Daniel Johnson, Luc Fortin, Laurent Lessard, Claude Lemieux, Germain Chevarie.
«Tu ne peux pas opérer des changements et penser que ça va être exactement parfait, reconnaît-elle en entrevue. Je m'attends à ce que notre formation politique continue de s'adapter.»
«D'anciens libéraux vont me le dire: "Ah, ça prend forme, je comprends, c'est de plus en plus clair, le type de leadership qu'on veut avoir, etc." [...] Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de débats, il y a toujours des débats.»
Mais quoi qu'il arrive, elle n'entrevoit pas de «changements drastiques» au PLQ dans les prochaines années. «On est enlignés sur nos valeurs. [...] La base militante, elle a été consultée», a-t-elle fait valoir.
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En campagne électorale, Dominique Anglade s'est également permis de mettre l'accent sur les enjeux de condition féminine, d'immigration et d'inclusion, en plus de soudainement défendre un fédéralisme plus assumé.
«François Legault [...]ce n'est pas quelqu'un qui veut faire marcher la fédération, mais bien servir ses intérêts», accuse-t-elle.
«Le fédéralisme, ce n'est pas dépassé. On veut travailler avec le fédéral. Ça ne veut pas dire de se faire écraser par rapport au fédéral, au contraire; c'est vraiment deux partenaires qui travaillent ensemble.»
À son avis, le PLQ est sur le bon chemin. Voyons ce qu'en diront les électeurs le 3 octobre prochain.