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Le premier ministre sortant François Legault promet d'allonger 400 millions de dollars supplémentaires afin d'augmenter le personnel soignant dans le réseau de la santé s'il est élu le 3 octobre prochain.
Le premier ministre sortant François Legault promet d'allonger 400 millions de dollars supplémentaires afin d'augmenter le personnel soignant dans le réseau de la santé, s'il est élu le 3 octobre prochain.
Ainsi, M. Legault désire un ajout de 660 médecins de plus dans le réseau en 4 ans. «On aurait voulu en ajouter plus, mais il faut être réaliste. Pour enseigner des médecins, ça prend des médecins et on ne veut pas enlever trop de médecins du réseau», a illustré le chef caquiste lors d'un point de presse donné jeudi à Trois-Rivières.
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Si elle est reconduite au pouvoir, la Coalition Avenir Québec (CAQ) ajouterait 5000 paramédicaux avec des formations accélérées.
Il a déclaré qu'un prochain gouvernement de la CAQ intensifiera ses efforts afin de contrer la pénurie de main-d'œuvre en santé.
Ces investissements permettraient aussi d'accorder aux professionnels de la santé plus d'autonomie et de pouvoirs, afin qu'ils puissent prodiguer plus de soins, selon le parti.
«On veut déléguer plus d’actes aux paramédicaux et aux infirmières. On veut aussi permettre aux étudiants de deuxième année de venir travailler dans le réseau et de pouvoir poser des actes», a expliqué M. Legault qui était notamment accompagné du ministre sortant de la Santé, Christian Dubé.
Interrogé à savoir où il prendrait toutes ces ressources, dans un contexte de grave pénurie de main-d’œuvre, le chef de la CAQ, François Legault, a dit s’attendre à ce que plusieurs Québécois se requalifient.
«Il y a des secteurs, je pense au commerce au détail, qui vont perdre un certain nombre d'emplois», a-t-il affirmé. «Il y a des secteurs, je pense au commerce au détail, qui vont perdre un certain nombre d'emplois», a-t-il affirmé.
«Ces personnes-là, nous, on va les accompagner financièrement pour qu'elles se requalifient dans des secteurs où on en a besoin», a-t-il poursuivi, rejetant l'idée d'augmenter les seuils d'immigration.
«On s'est engagé à limiter le nombre d'immigrants à 50 000, parce qu'on pense qu'il faut protéger le français au Québec, et qu'on ne peut pas aller à plus.»
«On pense qu'avec le bassin de main-d'œuvre qu'on a, plus le 50 000, on va être capable de répondre à la demande, mais ça va prendre un certain nombre d'années», a-t-il déclaré.
Le bilan de la CAQ en santé est peu reluisant, plusieurs promesses électorales de 2018 ayant été rompues.
Tous les Québécois n'ont pas accès à un médecin de famille, le délai maximal de 36 heures pour consulter un médecin n'est pas respecté, et la CAQ n'a pas réduit à 90 minutes le délai d'attente moyen aux urgences.
Elle n'a pas non plus aboli le temps supplémentaire obligatoire (TSO), ni revu le ratio de patients-infirmières.
Jeudi, M. Legault a reconnu qu'il restait «beaucoup de travail à faire». «Je pense que les Québécois comprennent tous qu'on a eu deux ans de pandémie», s'est-il défendu.
En début de conférence de presse, M. Legault a déploré que des candidats aient fait l’objet de menaces dans les derniers jours.
«Malheureusement on voit que ça arrive de plus en plus souvent. Il y a des menaces qui sont réelles et c’est inacceptable.» M. Legault a confirmé qu’il avait demandé à la Sûreté du Québec d’être «présent» pour les candidat(e)s qui se sentent menacés. «Je pense qu’on a tous une responsabilité de ne pas attiser la colère [...] je demande à tout le monde d’être prudent dans leurs propos», a-t-il ajouté.
M. Legault discutait avec des sympathisants devant le populaire casse-croûte Ti-Oui, lorsqu'une partisane du chef conservateur Éric Duhaime l'a approché pour lui raconter ce qu'elle avait vécu pendant la pandémie.
Julie, une quadragénaire de Donnacona qui a tu son nom de famille, a livré son message avec beaucoup de calme, avant de se faire écarter par les gardes du corps du premier ministre sortant.
Elle a d'ailleurs condamné les gestes de violence et d'intimidation envers les élus.
«Je lui ai dit que j'avais vécu la ségrégation parce que je suis quelqu'un de non-vacciné. Je n'ai pas pu aller dans plusieurs lieux publics», a-t-elle résumé aux journalistes qui suivent la caravane de François Legault.
«M. Legault voulait nous taxer comme non-vaccinés, et il avait demandé à un comité de nous enlever des services de santé. J'ai trouvé ça extrêmement grave. Je ne fais plus confiance à M. Legault.»
«Je ne me sens pas incluse dans le système», a ajouté celle à qui M. Legault a reproché de parler de «vieilles affaires de l'année passée».
«Avec la vaccination, elles ne sont plus en place, ces mesures-là', a-t-il insisté auprès des journalistes, en disant avoir apprécié l'échange, puisque `les gens ont le droit d'exprimer leurs opinions».
Lundi, Québec solidaire (QS) proposait des engagements en santé afin de répondre à la «priorité numéro un des Québécois». D’une part QS espère désengorger le système de santé en faisant d’Info-Santé le premier point de contact entre le patient et le réseau de santé.
Le chef solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a aussi réitéré sa promesse de mettre fin au temps supplémentaire obligatoire afin de faire du milieu de la santé un environnement de travail plus attractif. Un gouvernement solidaire allongerait une somme de 500 M$ de plus pour permettre de «remettre à l’embauche» 5000 membres du personnel de la santé de plus.
Un gouvernement Anglade verrait à ce que chaque patient québécois ait un médecin de famille. Pour atteindre son objectif, un gouvernement libéral verrait à former 1000 médecins de plus qu'aujourd'hui, ce qui correspond au nombre de médecins manquants pour répondre aux besoins de la population québécoise, selon l'évaluation faite par la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ).
Avec des informations de Jocelyne Richer de la Presse canadienne