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Le chef du PCQ, Éric Duhaime, n’a pas mâché ses mots mardi à l’occasion d’un point de presse devant porter sur la position de sa formation sur le tramway à Québec en affirmant que François Legault avait «menti à des millions de Québécois».
Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, n’a pas mâché ses mots mardi à l’occasion d’un point de presse devant porter sur la position de sa formation sur le tramway à Québec en affirmant que François Legault avait «menti à des millions de Québécois».
Il a porté ces accusations en faisant référence à de récentes révélations de Radio-Canada qui mentionnaient que contrairement à ce qu’affirmait François Legault, il avait bel et bien des études sur le projet de troisième lien sous la main.
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«M. Legault a menti. Il a menti à des millions de Québécois à plusieurs reprises, a déploré M. Duhaime. Aujourd’hui, il doit livrer [les études] et les montrer à la population. On va voter dans 6 jours et il y a déjà presque le quart des Québécois qui ont voté [par anticipation]. Et on n’a toujours pas les études pour lesquelles on a payé et qu’il a en main depuis des mois.»
Le chef conservateur a mentionné que l’attitude du chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) était «totalement inacceptable» et s’est dit perplexe au sujet des résultats des études. «Est-ce que finalement ces études vont nous révéler qu’il a choisi un tunnel avant même de savoir si c’était le bon corridor?», s’est-il demandé.
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Éric Duhaime avait d’ailleurs un message aux personnes détenant les fameuses études. «Je veux leur dire de faire un devoir citoyen. Ils peuvent nous contacter de toutes les façons possibles. Je les invite à révéler ces études on veut avoir les études, on veut que la population prenne connaissance des études», a-t-il proposé.
Le chef du PCQ a ajouté qu’un premier ministre «qui n’est pas capable de faire preuve de transparence ne méritait pas la confiance des Québécois».
M. Duhaime a conclu en affirmant que bien que François Legault se soit dit «fatigué» de parler du troisième lien, il comptait le talonner plus que jamais sur la question d’ici la fin de la campagne électorale : «Il est mieux de faire preuve de transparence, parce que ce n’est pas vrai qu’on va lâcher le morceau.»
Avant la tirade de M. Duhaime contre M. Legault, la candidate conservatrice dans Jean-Lesage, Denise Peter, a rappelé la position de son parti concernant la mobilité à Québec.
S’opposant au tramway, qu’il juge inutile, le PCQ souhaiterait mettre l’accent sur le transport collectif dans la Vieille-Capitale, notamment en proposant un projet pilote de transport en commun gratuit le lendemain de son élection.
«On veut stopper le projet de tramway, parce que ça n’ajoute rien à l’offre actuelle. Le système qui est en place fonctionne très bien», a mentionné Mme Peter.
La candidate a entre autres nommé le coût du tramway, son impact sur la «beauté naturelle de Québec» et la baisse d’achalandage pour le transport collectif pour expliquer son désaccord envers le tramway.
Selon le PCQ, son projet pilote contribuerait aussi à diminuer les GES.
Le chef caquiste François Legault assure qu'il n'est pas cachottier, même si son gouvernement ne révèle pas les dernières données disponibles sur son projet de tunnel entre Québec et Lévis, le troisième lien.
Un consortium a livré des données étoffées, selon ce qu'a révélé Radio-Canada mardi. Des conclusions ont même été formulées.
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À Gaspé, le chef caquiste a nié avoir menti sur l'étude du troisième lien, se retranchant derrière l'affirmation selon laquelle le document dont il était question était «un intrant, ce sont des données, pas l'étude».
Des études existent sur le projet qui a été modifié plusieurs fois, mais le gouvernement caquiste ne veut pas les publier.
M. Legault a néanmoins refusé l'étiquette de gouvernement cachottier.
Comme M. Duhaime, ses autres adversaires ont tous jugé que la situation devenait intenable. «Totalement inadmissible», a qualifié la cheffe libérale Dominique Anglade, à propos de la gestion du gouvernement de ce dossier du troisième lien.
Les études en question «sont financées avec notre argent», donc avec des fonds publics et M. Legault n'a pas le choix de les rendre publiques, a renchéri le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon, affirmant qu'elles «appartiennent aux gens».
«Ça suffit les cachotteries!», a ajouté le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, en rappelant que les Québécois avaient le droit de savoir combien coûterait une infrastructure de cette envergure et sur quelles bases scientifiques elle serait érigée.
Avec des informations de La Presse canadienne.