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Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) François Legault a entaché la réputation du Québec à l'international avec sa campagne, martèle Dominique Anglade.
Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) François Legault a mené une mauvaise campagne qui a entaché la réputation du Québec sur la scène internationale, martèle Dominique Anglade.
La cheffe libérale a tenu un point de presse à Montréal, samedi matin, flanquée de son équipe de candidats. Elle a pris par la suite le chemin de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine.
Revenant sur les propos controversés de M. Legault en matière d'immigration, Mme Anglade a soutenu qu'ils pourraient rendre plus difficile le recrutement de travailleurs à l'étranger.
Durant la campagne électorale, M. Legault a notamment lié l'immigration à la violence et à l'extrémisme, et déclaré qu'il serait `suicidaire' pour le Québec d'accueillir plus de 50 000 immigrants par année.
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«C'est sûr que ça entache l'image, parce que tu envoies un message où les gens ne sont pas bien accueillis. Tu fais des comparaisons immigration-violence, le suicide, c'est terrible», a dénoncé Mme Anglade.
«Ça a une incidence sur l'image à l'international, ça a une incidence sur notre capacité à aller recruter du talent. Tu es le meilleur en lutte aux changements climatiques, où est-ce que tu as envie d'aller dans le monde? Tu vas aller dans un endroit attirant», a-t-elle renchéri, profitant de l'occasion pour lancer un appel au vote.
«Dans les derniers jours, vous avez vu le vrai François Legault: celui qui n'aime pas être critiqué, qui n'aime pas être questionné, celui qui n'aime pas la science, celui qui divise.Je vais vous dire franchement, ça n'a même plus l'air d'y tenter. En tout cas, moi, ça me tente. Nous, ça nous tente», s'est-elle exclamée sous les applaudissements des candidats libéraux.
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«Honnêtement, on a pris des risques, on a fait des bains de foule, on a pris de vraies questions là, pas des questions plantées, parce qu'on n'a pas peur. La job, elle nous tente!»
À quelques jours du vote, l'aspirante première ministre a vanté son «leadership au féminin». «Si vous croyez que la diversité est une richesse, et pas une menace, vous êtes libéral», a-t-elle également déclaré.
Mme Anglade s'est ensuite rendue à Grande-Rivière, en Gaspésie, où le Parti libéral a peu de chances de faire élire des députés le 3 octobre. Quel signal cherche-t-elle à envoyer?
«Que nous, on est partout au Québec et on est capable de porter cette voix. On a une équipe qui est fabuleuse.»
Son candidat dans Gaspé, Michel Marin, estime qu'une campagne plus longue aurait profité aux libéraux. «Ça aurait fait une bonne différence. M. Legault fait gaffe par-dessus gaffe, et elles ne sont pas anodines», dit-il.
L'enjeu de l'immigration résonne dans la région, car il y a un grand besoin de main-d’œuvre, a plus tard ajouté le candidat libéral des Îles-de-la-Madeleine, Gil Thériault.
La bataille en Gaspésie et aux Îles pourrait s'annoncer serrée entre la CAQ et le Parti québécois, selon le site de projections électorales Qc125.
Si la CAQ forme un gouvernement majoritaire le 3 octobre, «j'ai l'impression que les Québécois vont s'ennuyer des libéraux, ça ne sera pas trop long», a prédit M. Thériault.
Dominique Anglade s'envolera, dimanche, pour Kuujjuaq, où elle ira appuyer son candidat Tunu Napartuk.
Vérification faite, elle ne sera pas allée pendant la campagne au Saguenay, dans le Bas-Saint-Laurent et sur la Côte-Nord