Le secrétaire américain à la Défense utilisait une ligne internet non sécurisée

L'existence de cette connexion internet non sécurisée est la dernière révélation en date concernant l'utilisation par M. Hegseth de cette l'application non autorisée et soulève la possibilité que des informations sensibles de la Défense aient été exposées à un risque de piratage ou de surveillance.

Connue sous le nom de ligne internet «sale» par le secteur informatique, elle se connecte directement à l'internet public, où les informations de l'utilisateur et les sites internet consultés ne bénéficient pas des mêmes filtres ou protocoles de sécurité que les connexions sécurisées du Pentagone.

D'autres bureaux du Pentagone y ont eu recours, notamment pour surveiller des informations ou des sites web qui seraient autrement bloqués.

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Mais le principal avantage d'une telle ligne est que l'utilisateur n'apparaît pas sous l'une des nombreuses adresses IP attribuées au ministère de la Défense; il est en quelque sorte masqué, explique un haut responsable américain connaissant bien la sécurité des réseaux militaires.

Cela peut aussi exposer les utilisateurs au piratage et à la surveillance. Une ligne «sale» — comme toute connexion internet publique — peut également ne pas respecter les exigences de conservation des données requises par la loi fédérale américaine, a ajouté le responsable.

Tous trois ont parlé sous couvert d'anonymat pour évoquer un sujet sensible.

Une ligne internet «sale» pour utiliser Signal

Les deux personnes connaissant bien la ligne internet ont déclaré que M. Hegseth l'avait installée dans son bureau pour utiliser l'application Signal, devenue un sujet de discorde après les révélations selon lesquelles il aurait publié des informations sensibles sur une frappe aérienne militaire dans deux conversations réunissant chacune plus d'une douzaine de personnes.

L'une des conversations comportait sa femme et son frère, tandis que l'autre incluait les principaux responsables de la sécurité nationale du président Donald Trump.

L'utilisation de Signal par M. Hegseth à été rapportée pour la première fois par le Washington Post. Interrogé à ce sujet, le porte-parole en chef du Pentagone, Sean Parnell, a déclaré que «l'utilisation des systèmes et canaux de communication par le secrétaire à la Défense est classifiée».

«Cependant, nous pouvons confirmer que le secrétaire n'a jamais utilisé et n'utilise pas actuellement Signal sur son ordinateur gouvernemental», a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

C'est la dernière révélation en date qui secoue le Pentagone. Outre les questions des démocrates et des républicains sur sa gestion d'informations sensibles, M. Hegseth a limogé ou muté plusieurs de ses proches conseillers, resserrant considérablement son cercle intime.

M. Trump et d'autres responsables de l'administration ont apporté leur soutien total à M. Hegseth. Ils ont accusé des d'anciens employés, selon eux mécontents de leur licenciement, d'avoir divulgué des informations aux journalistes. Le président Trump a maintenu cette semaine: «Ce ne sont que de fausses nouvelles. Ils ne font que raconter des histoires.»

«J'ai une confiance absolue dans le secrétaire, a affirmé mercredi le vice-président J.D. Vance aux journalistes à propos de M. Hegseth. Je sais que le président et, en vérité, toute l'équipe en font autant.»