Le Rocket de Laval s'incline à son dernier match

Le défenseur William Trudeau (8e), pendant la dernière minute de jeu de la première période, a marqué l'unique filet du Rocket contre le gardien Leevi Merilainen.

Après le revers crève-coeur de la veille à Belleville, l'entraîneur-chef Jean-François Houle et le défenseur Tobie Paquette-Bisson avaient promis que le Rocket se donnerait à fond pour cette dernière sortie devant ses partisans. C'est ce que la troupe lavalloise a fait au point de largement dominer au chapitre des tirs aux buts, 39-23.

Toutefois, Tarun Fizer et Wyatt Bongiovanni ont déjoué Kasimir Kaskisuo dans un intervalle de moins de deux minutes en début de troisième période, et le Rocket n'a pas réussi à inscrire le filet égalisateur malgré les encouragements constants d'un public qui n'a jamais abandonné ses favoris.

Après le match. le capitaine Gabriel Bourque et le gardien Jakub Dobes ont pris le micro pour remercier les spectateurs pour leur appui tout au long de la saison. Les joueurs ont ensuite salué leurs spectateurs avant de retraiter au vestiaire pour une dernière fois cette saison.

Le Rocket termine donc sa saison avec un dossier de 33-31-8 pour un total de 74 points. L'équipe livrera son bilan de sa saison dimanche matin à la Place Bell.

Outre Dobes, quatre joueurs qui avaient affronté les Senators vendredi soir n'ont pas participé à la rencontre. Il s'agit des attaquants Joshua Roy et Mitchell Stephens ainsi que des défenseurs Jayden Struble et David Reinbacher.

Roy a écopé une suspension d'un match pour un coup de coude qu'il a assené à un rival vendredi. Stephens, Struble et Reinbacher étaient tous ennuyés par ce que l'équipe a qualifié de «blessures mineures».

Un engouement indéniable

La salle comble enregistrée samedi soir était la 17e en 2023-24, sur un grand total de 36 parties à la Place Bell, un témoignage de l'engouement autour de l'équipe tout au long de la campagne, malgré un début de saison laborieux.

Au total, le Rocket a attiré plus de 333 000 spectateurs, un record de l'organisation depuis qu'elle s'est installée dans le coquet amphithéâtre lavallois. Il s'agit d'une moyenne d'environ 9250 spectateurs par partie.

Et à écouter certains détenteurs d'abonnements de saison ou de moitié de saison samedi après-midi — dont plusieurs occupaient le hall d'entrée de l'amphithéâtre quatre heures avant le début du match — cette popularité s'explique plutôt facilement.

«Ce qui rend la chose plus attrayante, c'est que les joueurs sont accessibles, ils ne comptent pas le temps pour les signatures d'autographe et photos. Ça créé un engouement», a mentionné André Lesage, un détenteur d'abonnements de moitié de saison depuis trois ans.

«Les spectateurs apprécient que les joueurs soient accessibles et je pense qu'on leur rend bien avec une atmosphère électrisante dans la foule», a ajouté ce résidant de Terrebonne.

Malgré l'élimination crève-coeur de la veille, M. Lesage et d'autres ardents partisans du Rocket estimaient que l'équipe avait connu une campagne positive.

«On s'attendait à une saison un peu plus difficile, considérant qu'il y avait beaucoup de nouveaux joueurs qui sortaient des rangs juniors ou qui arrivaient du niveau universitaire. Somme toute, on a quand même été satisfait de notre saison. On s'est battu jusqu'à la fin», a analysé Pierre-Luc Garand, tout en ajoutant avoir noté de l'amélioration chez les joueurs au fur et à mesure que le saison avançait.

Selon Kevin Robillard, un détenteur d'abonnements de saison de Saint-Félix-de-Valois, le Rocket s'est causé du tort en début de campagne.

«Si on avait connu un meilleur départ, on serait en séries en ce moment. Il y a quand même eu de bons côtés parce qu'on avait beaucoup de jeunes et moins de vétérans que l'an dernier. Ça laisse entrevoir de bonnes choses pour l'an prochain.»

Détenteur d'abonnements de moitié de saison, Stéphane Messier, de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, tenait tout de même à assister à ce dernier match local avec son jeune fils, comme il l'a fait plusieurs fois en 2023-24.

«On est contents d'être ici parce qu'on sait que les gars vont se donner lors du dernier match. C'est important. Les gars ne vont pas lâcher, on vient les encourager, on les a encouragés toute la saison.

«Ils ont eu une belle saison quand même. Avec une équipe de la Ligue américaine, il arrive des hauts et des bas», a rappelé M. Messier.