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Les troupes péquistes souhaitent réaliser une ligne de train léger de 15 kilomètres d'un centre-ville à l'autre. Le lien sous-fluvial de 8 mètres de diamètre que propose le PQ aurait une quinzaine de stations et viendrait se connecter au projet de tramway
Le Parti québécois (PQ) propose un tunnel sous le fleuve dédié au transport collectif entre Québec et Lévis pour diminuer les bouchons de circulation dans la région de la Capitale-Nationale.
Les troupes péquistes souhaitent réaliser une ligne de train léger de 15 kilomètres d'un centre-ville à l'autre. Le lien sous-fluvial de 8 mètres de diamètre que propose le PQ aurait une quinzaine de stations et viendrait se connecter au projet de tramway à Québec.
Le train passerait par les secteurs Lebourgneuf, Vanier, Saint-Roch, ExpoCité et la colline Parlementaire à Québec ainsi que dans le secteur Desjardins à Lévis.
«Non seulement on relie les deux centres-villes, mais on va desservir une partie de Québec qui a besoin d'une offre de transport collectif bonifiée», a décrit le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon en conférence de presse dans le Vieux-Québec, vendredi.
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Le coût estimé par la formation politique est entre 4 et 5 milliards de $, soit «moitié moins cher» que le projet de tunnel autoroutier que défend la Coalition avenir Québec (CAQ) entre les deux villes, a indiqué M. St-Pierre Plamondon, flanqué de ses candidats de la région de Québec et de Chaudière-Appalaches.
Ayant déjà qualifié le projet de troisième lien sous le fleuve de «niochon», le chef péquiste a été questionné sur la différence sur le plan environnemental entre un tunnel pour les autos et un exclusif au transport collectif.
Il a assuré que l'empreinte serait moindre. Sa candidate dans Taschereau, Jeanne Robin, qui porte le dossier de l'environnement, a décrit le projet comme `de plus petit diamètre' n'ayant pas besoin d'infrastructures surdimensionnées.
Chez Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois estime que le projet de tunnel n'est pas une solution pragmatique.
«La question que je me pose en voyant, ça, c'est ça va prendre combien d'années à creuser ça sous le fleuve, a-t-il dit lors d'une mêlée de presse à Rimouski. Combien ça va coûter? Ce que les gens de la région de Québec veulent, c'est une solution rapide pour passer de Lévis à Québec. Ils n'ont pas besoin d'un projet qui va arriver dans sept ou dix ans. Ils ont besoin de solution de mobilité maintenant», a dit le co-porte-parole du parti qui suggère un service rapide par bus pour relier Québec et Lévis.
Le chef de la CAQ François Legault a aussi commenté la proposition du PQ en disant: «Bien oui, ils sont rendus avec un tunnel. On avance, on avance, un tunnel en dessous du fleuve. C'est un pas dans la bonne direction».
Pour sa part, M. St-Pierre Plamondon n'a pas manqué de faire référence aux propos du candidat caquiste Bernard Drainville, qui, vendredi, dans un vibrant plaidoyer pour le tunnel Québec-Lévis, a lancé «lâchez-moi avec les GES».
«Je fais appel à tous ceux qui ont à cœur l'environnement et les changements climatiques et je vous dis: écoutons M. Drainville et quand ce sera le temps de voter le 3 octobre prochain, lâchons la CAQ», a déclaré le chef du PQ.
La promesse de train léger s'inscrit dans l'engagement du Parti québécois de doubler l'offre en transport en commun partout au Québec d'ici 2035.
Le Parti libéral du Québec avait déjà présenté son plan pour «d’améliorer la fluidité du transport dans la Capitale-Nationale». Il s'engage à rendre publiques les études sur le troisième lien et de lancer la Phase 2 du tramway de Québec dans le but de donner plus de possibilités aux citoyens en termes de transports en commun dans la région.
Du côté du Parti conservateur du Québec, le chef Éric Duhaime a proposé de construire un pont plutôt qu'un tunnel, lors du deuxième jour de campagne électorale provinciale 2022.
Les porte-paroles de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois et Manon Massé, ont présenté mercredi le premier volet de leur plan «Révolution transport à Québec» qui inclut entre autres des tramways, des Services rapides par bus (SRB) et la transformation d’autoroutes en boulevards urbains.
Avec des informations de Noovo Info et de la Presse canadienne