Début du contenu principal.
D’ici 2030, le PQ veut attirer 150 000 travailleurs de 60 ans et plus en réduisant le taux d’imposition de 15% sur les derniers 35 000$ de revenus déclarés.
Face à la pénurie de main-d'?uvre, le Parti québécois (PQ) propose à son tour une série d'incitatifs pour encourager les personnes de 60 ans et plus à demeurer sur le marché du travail.
La formation politique souhaite augmenter le taux d'emploi chez les Québécois de 60 à 69 ans qui accuse un retard par rapport à d'autres pays. Le PQ veut ramener 150 000 travailleurs expérimentés d'ici 2030, soit atteindre un taux de participation d'environ 50 % de cette tranche d'âge.
DOSSIER | Élections Québec 2022
Pour y parvenir, le PQ s'est engagé mercredi matin à offrir une réduction fiscale de 15 % sur les derniers 35 000 $ déclarés en revenus, sans pénalité sur les rentes et les pensions, jusqu'à un revenu annuel maximal de 80 000 $.
«Les 15 000 premiers dollars ne sont pas imposés et pour les 35 000 suivants, on est nettement moins imposé. Donc, les 50 000 premiers dollars sont drôlement attrayants», a expliqué le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, à Carleton-sur-Mer, accompagné de son candidat dans Bonaventure, Alexis Deschênes.
La formation souverainiste prend aussi un engagement similaire à celui de ses adversaires libéraux. S'il est porté au pouvoir, le PQ permettrait l'arrêt des cotisations au Régime des rentes du Québec (RRQ) pour les 65 ans et plus qui continuent de travailler. Cette mesure serait sans conséquence sur leurs rentes puisque leur employeur serait tenu de cotiser, assure le parti politique.
Le gouvernement débourserait autour de 200 millions $ ou 300 millions $ pour couvrir cet incitatif.
Le Parti libéral du Québec promet, pour sa part, un arrêt des cotisations à partir de 62 ans pour les travailleurs.
Sans expliquer concrètement pourquoi l'âge minimal diffère de celui des libéraux, M. St-Pierre Plamondon répond que le programme du PQ se démarque davantage par son rabais d'imposition.
Une mesure qui se ferait à coût nul pour l'État, avance le chef péquiste. Le gouvernement se verrait privé d'environ 2 milliards $ de revenus, mais, à l'inverse, pourrait récupérer environ 2,6 milliards $ notamment grâce à l'augmentation projetée de la productivité des entreprises, estime le parti.
«Je le dis avec prudence parce qu'il y a tellement de variables. C'est vraiment en fonction de la popularité de la mesure, mais en principe, selon les études qu'on a consultées, c'est minimalement à coût nul, probablement avec un certain gain pour l'État en revenus supplémentaires qui excèdent le rabais d'imposition», a indiqué M. St-Pierre Plamondon.
À lire également:
Voulant rendre ces sports de plein air plus accessibles, le PQ a promis mercredi la gratuité pour les permis d'initiation à la chasse pour tous et de la pêche chez les moins de 18 ans.
Il souhaite également offrir une réduction du prix pour les permis de pêche pour les adultes et de chasse au gros gibier pour ceux qui initieront la relève. Le parti augmenterait aussi le nombre de baux de villégiature tirés au sort chaque année.
«En termes de coûts, on parle environ d'un million de dollars, et on pense que c'est probablement moins lorsqu'on calcule que les mesures proposées vont augmenter un peu les revenus, le nombre de personnes qui s'initient à la pêche et à la chasse», a soutenu M. St-Pierre Plamondon.
Cette annonce faite à Saint-Fabien, dans le Bas-Saint-Laurent, concluait la tournée de la caravane péquiste dans l'Est-du-Québec qui l'a amenée dans les derniers bastions du PQ. Cinq des sept circonscriptions péquistes à la dissolution de l'Assemblée nationale se retrouvent dans cette partie du Québec, dont Matane-Matapédia et Gaspé. Plamondon.