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M. Legault venait de déclarer que les libéraux n'étaient plus seuls à proposer un projet de société à l'intérieur du Canada. «Notre parti propose plus d'autonomie au sein du Canada, et je crois que le PLQ n'a plus de raison d'exister», a-t-il dit.
Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) François Legault estime que le Parti libéral du Québec (PLQ) n'a plus aucune raison d'exister.
C'est ce qu'il a lancé, jeudi soir, au terme du premier débat de la campagne électorale, qui était diffusé sur les ondes de TVA.
M. Legault avait, durant le débat, déclaré que le PLQ n'avait plus le «monopole d'être contre la souveraineté».
«Je n'en reviens pas», a réagi en point de presse le chef du Parti québécois (PQ) Paul St-Pierre Plamondon.
«Il dit: "Non seulement je suis fédéraliste, mais je vous ai ravi le monopole de l'action contre les indépendantistes". Il dit ça après des échecs répétés avec le fédéral.»
Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, répond aux questions à la suite du débat des chefs à Montréal, le jeudi 15 septembre 2022. Paul Chiasson | PC
M. Legault venait de déclarer, en anglais, que les libéraux n'étaient plus seuls à proposer un projet de société à l'intérieur du Canada.
«Notre parti propose plus d'autonomie au sein du Canada, et je crois que le Parti libéral n'a plus de raison d'exister à cause de cela», a-t-il affirmé.
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D'autres déclarations du chef caquiste ont fait sourciller, jeudi. La cheffe libérale Dominique Anglade soutient que François Legault continue «d'alimenter la peur de l'autre» dans le dossier de l'immigration.
La chef libérale Dominique Anglade répond aux questions à la suite du débat des chefs à Montréal, le jeudi 15 septembre 2022. Paul Chiasson | PC
«M. Legault, chaque fois qu'il parle d'immigration, il nous parle d'une menace, de la Louisianisation, il alimente cette peur de l'autre de manière systématique», a-t-elle déclaré.
«Il pense comme ça, il réfléchit comme ça, et ça se reflète dans ses propos», a-t-elle ajouté.
Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a lancé à M. Legault qu'il avait «perdu le contrôle de l'immigration».
M. Legault a dit que l'immigration était une richesse, en ajoutant que le premier ministre du Québec devait assurer l'avenir du français.
Le chef conservateur, Éric Duhaime, s'est fait questionner sur les «valeurs occidentales» qu'il veut prioriser au moment de sélectionner les immigrants.
La défense de la langue française a par ailleurs donné lieu à quelques vifs échanges sur la pertinence de la loi 96, incluant les arguments pour ou contre l'accès au cégep anglophone.
M. St-Pierre Plamondon a accusé M. Legault d'être «l'auteur de l'anglicisation la plus rapide de l'histoire du Québec».
En plus d'annoncer la mort du PLQ, le chef caquiste a braqué le projecteur sur le plan qu'il juge «irréaliste» de Québec solidaire (QS) en matière de réduction des gaz à effet de serre.
Le co-porte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, lui, s'est présenté comme la seule solution de rechange à la CAQ.
«Il y a deux visions qui s'affrontent dans cette élection-là», a-t-il dit, en accusant M. Legault de manquer d'ambition.
Le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, répond aux questions à la suite du débat des chefs à Montréal, le jeudi 15 septembre 2022. Paul Chiasson | PC
«Le mot préféré de François Legault, c'est impossible. À chaque fois qu'on propose des projets ambitieux. Il répond que c'est impossible. C'est toujours trop dur pour François Legault», a renchéri M. Nadeau-Dubois.
Toujours sur la question de l'environnement, la cheffe libérale a reproché au chef conservateur Éric Duhaime de vouloir ramener le Québec «en 1950», parce qu'il fait la promotion de l'exploitation des hydrocarbures.
M. Duhaime a tenté, sans succès, de forcer M. Legault à s'engager à publier avant la fin de la campagne électorale toutes les études menées par son gouvernement sur la pertinence de construire un troisième lien entre Québec et Lévis.
De son côté, le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ) Éric Duhaime a été une fois de plus confronté à ses comptes de taxes impayés.
Or, la question n'est pas venue de ses adversaires, mais du modérateur Pierre Bruneau, qui lui a demandé s'il gèrerait le Québec comme il gère ses finances personnelles.
«Personne n'est parfait», a insisté M. Duhaime.
Le chef conservateur Eric Duhaime répond aux questions à la suite du débat des chefs à Montréal, le jeudi 15 septembre 2022. Paul Chiasson | PC
En santé, la promesse de Mme Anglade de faire en sorte que tous les Québécois aient accès à un médecin de famille a été mise en doute par ses adversaires. Elle a soutenu que son engagement était réaliste et qu'il ne fallait pas baisser les bras. Celle-ci est passée à l'attaque contre M. Legault en affirmant qu'il avait échoué à ce chapitre, et «après 25 ans en politique, ça ne peut pas être toujours la faute des autres».
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La gestion de la pandémie a été abordée et M. Duhaime en a profité pour réaffirmer son opposition aux mesures sanitaires, dont le confinement et le couvre-feu, accusant M. Legault d'avoir «infantilisé» les citoyens et d'avoir été «le pire "confineur" du continent». Ce dernier a répliqué en affirmant qu'il avait agi ainsi «pour sauver des vies», lui reprochant son manque de solidarité.
Le débat de jeudi était axé autour de trois thèmes: l'environnement, la qualité de vie et l’économie, puis la santé, la famille et l'éducation, et enfin l'immigration, la langue et l'identité.