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Le président et chef de la direction de la Banque Nationale a touché une rémunération totale de 12,1 millions $ en 2024.
Le président et chef de la direction de la Banque Nationale, Laurent Ferreira, a touché une rémunération totale de 12,1 millions $ en 2024, ce qui représente près de 95 fois la rémunération moyenne au sein de l’institution montréalaise.
Ce multiple a été établi à partir d’informations qui se trouvent dans un document réglementaire envoyé aux actionnaires, jeudi.
Le ratio qui compare le salaire des plus hauts dirigeants des sociétés cotées en Bourse et celui de la moyenne des employés est un ratio suivi par les experts de la gouvernance et les investisseurs activistes. Ce ratio était de 79 fois en 2023.
La banque montréalaise a versé près de 3,7 milliards $ en salaire et avantage sociaux à ses employés en 2024. En moyenne, un employé de la Nationale touche une rémunération d’un peu plus de 127 000 $, selon le nombre d’employés équivalent temps plein.
Les données tiennent compte de l’exercice 2024 terminé le 31 octobre. Les employés de la Canadian Western Bank (CWB) ne font pas partie du calcul puisque l’acquisition n’avait pas été complétée.
La rémunération de M. Ferreira a bondi de 29,4 % par rapport à l’an dernier pour s’établir à 12,1 millions $. De ce montant, près de 7,8 millions $ seront versés en différé. Le montant reçu pourrait ainsi être différent, selon la variation du prix de l’action.
Dans la circulaire, le conseil d’administration salue le travail de M. Ferreira dans le contexte de l’acquisition de CWB ainsi que la performance financière de la banque. «Son leadership positif et engageant motive les équipes à poursuivre la croissance de la Banque», peut-on lire dans le document.
Au total, les cinq plus hauts dirigeants de l’entreprise se sont partagé une rémunération de 32,2 millions $.
Au cours de l’exercice 2024, la banque a dévoilé un bénéfice net de 3,8 milliards $, en hausse de 16 % par rapport à la même période l’an dernier.
Le français demeure très présent dans les hautes sphères de la Banque Nationale en comparaison à d’autres sociétés québécoises cotées en Bourse.
Des 16 membres du conseil d’administration, 12, ou 75 %, maîtrisent le français. Les neuf membres de la haute direction maîtrisent le français.
Au sommet de la hiérarchie, la direction de la Banque Nationale se trouve en zone paritaire (entre 40 % et 60 %) pour la présence des femmes, mais la parité n’est pas encore atteinte pour l’ensemble de la direction.
Le conseil d’administration compte sept femmes (44 %) et la haute direction en compte cinq (55,6 %). Pour l’ensemble des membres de la direction, cette proportion est de 36,3 %.
L’institution montréalaise s’est donné l’objectif que les minorités visibles représentent 12 % des membres de la direction d’ici 2026. Cette proportion était de 8,3 % en 2024.