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Les contrats fédéraux de CGI représentent environ 2 milliards $, soit près de 15 % de ses revenus totaux.
Le spécialiste des services-conseils en informatique CGI est de la ligne de mire de l’administration Trump qui veut réduire les dépenses «non essentielles» en consultation d’ici la fin de la semaine.
La multinationale montréalaise se trouve dans la liste des 10 plus importants fournisseurs technologiques du gouvernement américain, selon un mémo envoyé aux fonctionnaires fédéraux la semaine dernière.
Les contrats fédéraux de CGI représentent environ 2 milliards $, soit près de 15 % de ses revenus totaux.
Les employés de l’Administration des services généraux ont jusqu’au 7 mars pour départager les contrats essentiels de ceux qui doivent passer à la trappe.
Le contenu du message avait d’abord été éventé par un média spécialisé qui couvre l’actualité technologique au sein du gouvernement fédéral.
La perspective de pertes de contrats semble inquiéter les investisseurs. L’action a perdu près de 14 % depuis son sommet du 13 février.
Pour sa part, l’analyste Divya Goyal, de Banque Scotia, croit que la correction offre une occasion aux investisseurs à long terme. «Achetez à la baisse», recommande-t-elle dans le titre d’une note envoyée aux clients.
La récente baisse du titre laisse entendre que les investisseurs craignent que CGI perde entre 300 millions $ et 400 millions $ de revenus, calcule-t-elle. Cela représenterait entre 15 % et 20 % des contrats fédéraux. «Ce scénario est déjà pris en compte dans l’évaluation du marché.»
Elle souligne qu’une bonne part des contrats de CGI ne sont pas considérés comme de la consultation, mais plutôt comme des services de gestion informatiques.
«Le résultat n’est pas encore connu, nous croyons que les efforts de diversification de l’entreprise aideront à compenser les impacts sur les contrats gouvernementaux aux États-Unis.»
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Richard Tse, de la Financière Banque Nationale, partage cette analyse. «Nous croyons que CGI est en tête dans l’industrie des services technologiques. Nous croyons que l’évaluation de l’action à l’avenir sera déterminée par l’allocation du capital vers les acquisitions.»
Il n’a pas été possible d’obtenir une réaction de la part de CGI, contactée plus tôt en avant-midi.
À la fin janvier, le patron de l’entreprise, François Boulanger, avait affirmé que la création d’un département de l’efficacité gouvernementale aux États-Unis par l’administration Trump était de bon augure pour les affaires.
«S’ils veulent atteindre leurs cibles et leurs priorités, ils auront besoin de la technologie», avait-il dit lors d’une conférence avec les analystes dans le cadre du dévoilement de ses résultats trimestriels.
L’action de CGI est relativement stable, lundi, en hausse de 0,40 $, ou 0,26 %, à 150,37 $ à la Bourse de Toronto en fin d’avant-midi.