Le ministre israélien de la Défense promet une riposte à l'Iran «surprenante»

Dans la bande de Gaza, une opération israélienne de grande envergure dans la partie nord du territoire palestinien a fait des dizaines de morts et menacé de fermer trois hôpitaux, plus d’un an après le début de la guerre avec le Hamas, ont déclaré des responsables et des résidents palestiniens.

Le cycle continu de destruction et de mort dans la bande de Gaza, déclenché par l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 contre le sud d’Israël, survient alors que l’État hébreu étend son offensive terrestre d’une semaine contre le Hezbollah au Liban et envisage une frappe de représailles majeure contre l’Iran, après le barrage de missiles iraniens contre Israël le 1er octobre.

«Notre frappe sera mortelle, précise et surtout surprenante. Ils ne comprendront pas ce qui est arrivé et comment c'est arrivé. Ils ne verront que les résultats», a déclaré mercredi le ministre de la Défense, Yoav Gallant, lors d’une visite dans une unité de renseignement. «Quiconque nous attaque sera touché et en paiera le prix.»

L’Iran a tiré des dizaines de missiles sur Israël le 1er octobre, ce qui a intensifié le conflit entre les deux pays. Israël discute de la manière de répondre à l’attaque iranienne, que les États-Unis ont aidé à repousser. M. Biden a déclaré qu’il ne soutiendrait pas une frappe de représailles sur des sites liés au programme nucléaire de Téhéran.

Sur fond de combats, le premier ministre israélien et le président Biden ont tenu leur premier appel en sept semaines mercredi, a déclaré le bureau de M. Nétanyahou.

Dans le nord de la bande de Gaza, de violents combats ont eu lieu à Jabaliya, où les forces israéliennes avaient mené plusieurs opérations majeures au cours de cette guerre, puis y sont revenues alors que les militants se regroupent dans cette ville.

Tout le nord du territoire palestinien, y compris la ville de Gaza, a subi de lourdes destructions et est en grande partie isolé par les forces israéliennes depuis la fin de l’année dernière.

Une roquette tirée depuis le Liban a tué deux personnes à Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël, et six autres ont été poignardées et blessées à Hadera mercredi. La police a déclaré que l'assaillant avait été neutralisé et a précisé plus tard qu'il avait été arrêté.

Le Hezbollah a revendiqué l'attaque sur Kiryat Shmona, affirmant qu'elle visait «un rassemblement de forces ennemies». Ofir Yehezkeli, maire par intérim de la ville, a déclaré que les deux personnes tuées étaient un couple qui promenait leurs chiens.

Les habitants de Jabaliya, un camp de réfugiés urbain datant de la guerre de 1948 entourant la création d'Israël, ont déclaré que des milliers de personnes étaient coincées chez elles depuis le début de l'opération dimanche, alors que les avions et les drones israéliens bourdonnaient au-dessus de leurs têtes et que les troupes combattaient les militants dans les rues.

«C'est comme l'enfer. Nous ne pouvons pas sortir», a déclaré Mohamed Awda, qui vit avec ses parents et ses six frères et sœurs. Il a déclaré qu'il y avait trois corps dans la rue devant sa maison qui n'ont pas pu être récupérés à cause des combats.

«Les [drones] quadricoptères sont partout et ils tirent sur n'importe qui. On ne peut même pas ouvrir la fenêtre», a-t-il déclaré à l'Associated Press par téléphone, parlant par-dessus le bruit des explosions.