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Les ministres ont plutôt réaffirmé la nécessité de former un secteur énergétique en majeure partie carboneutre d'ici 2035.
Après une rencontre de deux jours à Sapporo, au Japon, les ministres de l'Environnement et de l'Énergie des pays du G7 n'ont pas réussi à déterminer un échéancier pour remplacer les centrales électriques fonctionnant au charbon.
Dans leur communiqué de 36 pages, les ministres ont réitéré leur objectif d'atteindre la carboneutralité d'ici 2050 et ont promis de coopérer pour mettre fin au développement de nouveaux projets de centrales au charbon qui ne prennent aucune mesure pour contrebalancer leurs émissions de gaz à effet de serre.
«Nous faisons appel aux autres pays et travaillerons avec eux pour mettre fin aux projets énergétiques utilisant le charbon dès que possible, pour accélérer la transition vers une énergie verte», dit le document.
Le ministre canadien de l'Environnement, Steven Guilbeault, avait dit la semaine dernière sur les ondes d'un média japonais qu'il espérait que la transition hors du charbon serait fermement soutenue dans la déclaration commune.
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Les ministres ont plutôt réaffirmé la nécessité de former un secteur énergétique en majeure partie carboneutre d'ici 2035, ce qui laisse la porte ouverte à l'exploitation de combustibles fossiles.
Dans une publication sur Twitter dimanche, M. Guilbeault a salué la volonté commune des membres du G7 d'accélérer la transition énergétique, mais a aussi souligné la nécessité de prendre des actions rapides, car «pour le Canada, il n'a jamais été aussi urgent d'éliminer progressivement la production d'électricité à partir du charbon d'ici 2030».
«La science est claire, les pays, en particulier les membres du G7, doivent faire plus et plus rapidement pour lutter contre la crise climatique et maintenir l'objectif de température de l'Accord de Paris», a-t-il écrit.
#G7Sapporo pic.twitter.com/FHTttJQQA1
— Steven Guilbeault (@s_guilbeault) April 16, 2023
En 2015, 196 pays, incluant le Canada, se sont mis d'accord pour mettre en place des objectifs nationaux de réduction des gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement climatique à deux degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels.
M. Guilbeault a tenté d'obtenir un consensus pour cesser d'utiliser l'énergie au charbon d'ici 2030, ce que le Canada a promis de faire, mais les ministres de l'Environnement du G7 ont eu des difficultés à s'entendre sur la question, alors que des pays comme le Japon dépendent encore de l'électricité produite à partir du charbon.
Le Japon a plutôt défendu sa propre stratégie énergétique, qui implique l'utilisation de ce que le pays appelle du «charbon propre», dont les émissions de carbone sont captées.
Un rapport publié ce mois-ci par l'organisme Global Energy Monitor estime que les pays du G7 représentent 15 % de l'exploitation de charbon mondiale.
La capacité à brûler du charbon pour produire de l'électricité a grimpé dans la dernière année malgré les efforts pour l'endiguer, mais surtout à cause des nombreuses nouvelles centrales ouvertes en Chine.
Les discussions de Sapporo ont aussi mené à des engagements à coopérer au sujet des enjeux de l'énergie verte et équitable, de l'eau, de l'agriculture et des politiques marines. Les ministres se sont aussi entendus pour mettre fin à la pollution par le plastique neuf d'ici 2040.
«Je pense que nous avons démontré à la communauté internationale que notre engagement vis-à-vis des changements climatiques et les enjeux environnementaux est inébranlable, même dans le contexte de la situation en Ukraine», a commenté le ministre japonais de l'Environnement, Akihiro Nishimura, à la fin de la session.
La prochaine rencontre du G7 aura lieu en mai, à Hiroshima.
Avec des informations de l'Associated Press.