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Le Dr Luc Boileau et la direction nationale de santé publique visent une première cible intérimaire de réduction de la quantité d’arsenic dans l’air à 15 ng/m3.
Sur la recommandation de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), le Dr Luc Boileau a annoncé que la direction nationale de santé publique vise fermement une première cible de réduction de la quantité d’arsenic dans l’air à 15 nanogrammes par mètre cube (ng/m3), à Rouyn-Noranda.
Ceci permettra de protéger les individus les plus vulnérables, comme les enfants à naître. Une fois cette cible intérimaire atteinte, la santé publique continuera son chemin vers l’atteinte des 3 nanogrammes d’arsenic par mètre cube d’air dans la région, espère-t-on. Elle demeure la cible ultime de qualité de l'air à Rouyn.
La valeur de 15 ng/m3 va permettre de protéger les enfants à naître, les tout-petits et les femmes enceintes contre des effets adverses à la santé, d’après l’INSPQ. L’effet redouté le plus grave est la baisse d’un point du quotient intellectuel des enfants.
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La santé publique espère atteindre cette première cible de qualité de l’air le plus rapidement possible, d’ici les cinq prochaines années, car la situation, telle qu'elle est présentement, «n'est pas acceptable», selon le Dr Boileau, qui appuie fortement la recommandation de l'INSPQ — celleci-ci, au final, doit se transformer en décision du ministère de l'Environnement.
Le seuil de 15 nanogrammes est un objectif «très sérieux», a martelé le directeur national de santé publique.
Voyez le récapitulatif de Louis-Philippe Bourdeau au bulletin Noovo Le Fil 17 dans la vidéo.
Depuis plusieurs semaines, la Fonderie Horne est sous les feux des projecteurs, car elle ne respecte pas la norme québécoise d'émanation d'arsenic qui est établi à 3 ng/m3. L'entreprise émet 33 fois la norme provinciale d'arsenic. Tant la Fonderie Horne que le gouvernement ont reconnu que cette cible devait être revue à la baisse. C’est maintenant chose faite avec cette recommandation de l’INSPQ.
Dans son étude l’INSPQ, n’a toutefois pas pris en considération la capacité réelle de la Fonderie Horne à atteindre la cible intérimaire.
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Le Dr Boileau était accompagné du directeur par intérim de la direction régionale de santé publique de l’Abitibi-Témiscamingue, le Dr Stéphane Trépanier, et d’experts de l’INSPQ.
Il s'agissait de la deuxième visite du Dr Boileau à Rouyn-Noranda cet été. Il avait tenu un premier point de presse dans cette ville de l'Abitibi-Témiscamingue le 6 juillet dans le cadre de la présentation d'une nouvelle étude de l'INSPQ.
Le document révélait que, sur une période de 70 ans, un nombre excédent de citoyens de Rouyn-Noranda, entre un et 14, développeraient un cancer si l'entreprise Glencore ne diminue pas la concentration d'arsenic dans l'air produit par la Fonderie Horne.
Lundi dernier, le conseil municipal de Rouyn-Noranda a adopté à l'unanimité une résolution demandant que «les activités de la fonderie Horne visent l'atteinte des normes environnementales en vigueur pour l'ensemble des métaux lourds et des particules fines rejetées dans l'air».
Cette résolution, formulée à l'attention du gouvernement du Québec, vient s'ajouter à celle du 13 juin dernier qui demandait notamment un plan d'action interministériel centré sur la santé des citoyens de Rouyn-Noranda.
Le conseil municipal a également demandé que la prochaine autorisation ministérielle délivrée à Glencore par le ministère de l'Environnement prévoie des plafonds quotidiens d'émission.
Rappelons que Marc Nantel, un citoyen de la région, s'est récemment adressé à la Commission d'accès à l'information pour dénoncer le manque de transparence de Glencore sur ses concentrés de différents métaux, dont l'arsenic, et pour rendre ces données publiques.
De plus, le gouvernement a nommé Hélène Proteau à titre d'administrateur d'État dans ce dossier. Sa mission sera de coordonner l'action gouvernementale dans le dossier de la Fonderie Horne et la qualité de l'air.
Avec l'information de Louis-Philippe Bourdeau pour Noovo Info