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Le courrier pourrait recommencer à être distribué à travers le pays en début de semaine prochaine.
Postes Canada et le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) ont participé ce week-end à des audiences du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) pour déterminer si les deux parties sont réellement dans une impasse.
Les audiences ont eu lieu à Ottawa samedi et dimanche, a déclaré un porte-parole de Postes Canada.
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Le cabinet du ministre du Travail a fait savoir dimanche qu'une décision du CCRI était attendue lundi ou mardi, mais a souligné que le verdict ne dépendait pas du gouvernement.
Alors que le conflit dure depuis un mois, la société d'État affirme qu'elle informera les Canadiens le plus rapidement possible de la reprise de ses activités.
Le courrier pourrait recommencer à être distribué à travers le pays en début de semaine prochaine, après que le gouvernement fédéral a fait pression vendredi pour mettre fin à l'arrêt de travail à Postes Canada.
«Tant que le processus est en cours, il n’y a aucun changement à la situation et nos opérations demeurent fermées», a déclaré Postes Canada dans un communiqué.
«Depuis le début, notre objectif est de conclure avec le STTP des ententes négociées qui nous aideraient à mieux répondre aux besoins en évolution de la population canadienne et à offrir de bons emplois aux personnes qui fournissent le service. Nous demeurons déterminés à le faire dans le cadre de ce nouveau processus, tout en répondant aux besoins postaux des Canadiennes et des Canadiens», a ajouté la société d'État.
Le ministre du Travail, Steven MacKinnon, a demandé au Conseil canadien des relations industrielles d'ordonner aux 55 000 employés qui ont dressé des piquets de grève de retourner au travail dans les jours qui suivent si le tribunal détermine qu'une entente n'est pas possible avant la fin de l'année.
La directive du ministre prolongerait également le contrat entre la société d'État et ses employés jusqu'à la fin du mois de mai.
Postes Canada a refusé de préciser si elle avait dit au conseil d'administration ce week-end que les deux parties étaient bel et bien dans un cul-de-sac après avoir négocié de bonne foi. Cette situation entraînerait probablement le retour des camions postaux cette semaine.
Un médiateur nommé par le gouvernement fédéral s'est retiré il y a deux semaines, estimant que les deux parties étaient trop éloignées l'une de l'autre pour parvenir à un accord.
Le STTP tiendra un rassemblement devant le bureau de la vice-première ministre Chrystia Freeland à Toronto lundi matin, a annoncé le Conseil du travail de Toronto et de la région de York.
L’organisme estime que l'intervention de M. MacKinnon constituait une «violation massive» des droits des travailleurs, faisant écho à la dénonciation de la décision par le syndicat la semaine dernière.
«En réponse à un gouvernement qui a clairement montré sa volonté d'intervenir au nom de l'employeur, la Société canadienne des postes a refusé de négocier équitablement ou de bonne foi», a déclaré le Conseil dans un communiqué dimanche.
Ottawa a eu recours à l'article 107 du Code du travail pour formuler sa directive vendredi, après avoir utilisé les mêmes pouvoirs pour intervenir plus tôt cette année dans des conflits aux chemins de fer et aux ports du pays, ordonnant au CCRI d'ordonner le retour au travail des travailleurs et d'imposer un arbitrage exécutoire.
M. MacKinnon a qualifié cette décision de solution créative en évitant de soumettre l'affaire directement à l'arbitrage obligatoire, comme l'avait fait le gouvernement lors des précédentes impasses.
«Nous demandons un temps d'arrêt. Les positions semblent s'être durcies. Il est devenu clair pour moi que nous sommes dans une impasse totale», a-t-il affirmé à Ottawa vendredi.
Des regroupements d'entreprises avaient demandé au gouvernement d'intervenir alors que les compagnies et les particuliers s'efforçaient de trouver d'autres modes de livraison pour les fêtes de fin d'année qui battent leur plein.
Le syndicat n'a pas répondu aux demandes de commentaires.