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Mohammed Deif était l'un des principaux architectes de l'attentat du 7 octobre 2023.
Le chef de la branche militaire du Hamas, Mohammed Deif, a été tué lors d'une frappe aérienne à Gaza en juillet, a confirmé l'armée israélienne jeudi.
Israël a ciblé M. Deif lors d'une frappe le 13 juillet qui a touché un complexe situé à la périphérie de la ville de Khan Younis, dans le sud de Gaza.
L'armée avait déclaré à l'époque qu'un autre commandant du Hamas, Rafa Salama, avait été tué. Plus de 90 autres personnes, dont des civils, ont été tuées dans cette frappe, avaient alors indiqué les responsables de la santé à Gaza.
Dans un communiqué publié jeudi, l’armée israélienne a soutenu qu'à la suite d'une «évaluation des services de renseignement, il peut être confirmé que Mohammed Deif a été éliminé lors de la frappe».
Israël soutient que M. Deif, le chef de l’armée du Hamas, et Yahya Sinwar, le plus haut dirigeant du Hamas à Gaza, ont été les principaux architectes de l’attaque du 7 octobre qui a tué quelque 1200 personnes dans le sud d’Israël et déclenché la guerre entre Israël et le Hamas.
On pense que M. Sinwar se cache toujours à Gaza.
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Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que la frappe qui a tué M. Deif était une «étape importante» vers la réalisation des objectifs de la guerre.
Muhammad Deif, the ‘Osama Bin Laden of Gaza,’ was eliminated on 13.07.24. This is a significant milestone in the process of dismantling Hamas as a military and governing authority in Gaza, and in the achievement of the goals of this war.
— יואב גלנט - Yoav Gallant (@yoavgallant) August 1, 2024
The operation was conducted precisely and… pic.twitter.com/WCgL5fBkEC
«Les résultats de cette opération montrent que le Hamas est une organisation en désintégration», a-t-il écrit sur le réseau social X.
Le Hamas avait plaidé que M. Deif avait survécu à l’attaque. Le groupe n’a pas immédiatement commenté l’annonce de l’armée israélienne.
Cette annonce est survenue au lendemain d'une frappe, qui aurait été menée par Israël dans la capitale iranienne, lors de laquelle le plus haut dirigeant politique du Hamas a été tué.
Israël n’a ni confirmé ni nié être à l’origine de l’attaque à Téhéran qui a coûté la vie à Ismaïl Haniyeh, le chef politique du Hamas.
L’assassinat de deux des plus hauts responsables du Hamas apporte une victoire au premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui a déjà fait savoir qu’il ne mettrait pas fin à la guerre à Gaza tant qu’Israël n’aurait pas détruit les capacités militaires du Hamas.
Ces assassinats risquent de pousser le Hamas à durcir sa position dans les négociations en faveur d’un cessez-le-feu, voire à l’abandonner complètement. Et l’Iran a juré de se venger de la frappe sur son sol, faisant craindre une guerre régionale totale.
Au cours de sa campagne de bombardements et d'offensives à Gaza, qui dure depuis dix mois, Israël a tué quelque 39 480 Palestiniens et en a blessé plus de 91 100 autres, selon le ministère de la Santé de Gaza, dont le décompte ne fait pas de différence entre civils et combattants.
Mohammed Deif a été l'un des fondateurs de la branche militaire du Hamas, les Brigades Qassam, dans les années 1990, et a dirigé l'unité pendant des décennies. Sous son commandement, les Brigades Qassam ont perpétré des dizaines d'attentats suicides contre des Israéliens dans des bus et des cafés, et elles ont constitué un formidable arsenal de roquettes capables de frapper profondément Israël, ce qu'elles ont d'ailleurs souvent fait.
Il est resté un personnage mystérieux et clandestin à Gaza. Il n'est jamais apparu en public, n'a pratiquement jamais été photographié et sa voix n'a que rarement été entendue dans des déclarations audio. Il a survécu à une série de tentatives d'assassinat israéliennes.